Alors qu’un nouveau sommet de l’Union africaine doit se tenir du 23 au 30 juin à Lilongwe, au Malawi pour élire le président de l’Union africaine, le Nigeria a confirmé son soutien et celui de l’Ecowas (Communauté économique de l’Est africain) au président sortant le Gabonais Jean Ping. On se souvient que le 18e sommet à Addis-Abeba en janvier dernier n’avait pas réussi à départager les deux candidats, Jean Ping et la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. « Nous avons soutenu Ping et nous nous conformons à cette position » a déclaré le ministre nigérian des Affaires étrangères, Olugbenga Ashiru, qui assistait au Sommet mondial de la diaspora africaine, organisé à Johannesburg à l’occasion du 10e anniversaire de l’organisation continentale.
Les médias sud-africains avaient en effet annoncé ces derniers jours que le Nigeria s’était rangé aux côtés de Nkosazana Dlamini-Zuma, interprétant à tort les propos du vice-président Mohammed Namadi Sambo, également présent en Afrique du Sud, lors d’une conférence de presse. « Notre vice-président n’a jamais tenu de tels propos, a assuré le ministre, il a répondu aux questions des journalistes de façon générale et réaffirmé les liens d’amitié entre nos deux pays ainsi que notre volonté de travailler ensemble pour le développement de l’Afrique. »
L’insistance de l’Afrique du Sud à maintenir sa candidate dans la compétition n’est généralement pas appréciée en Afrique. Elle a été interprétée, à Addis-Abeba, par une partie des États membres, comme une volonté d’affirmer son hégémonie et son statut de puissance africaine. Au cours de ces derniers jours, souligne la presse sud-africaine, « il est clair que l’Afrique du Sud utilise le sommet mondial de la diaspora africaine pour faire campagne pour Dlamini-Zuma en vue de l’élection au Malawi et cela n’a pas été bien reçu par certains délégués », comme l’écrit le Mail&Guardian.