Experts algériens : « La propagande, hier inventée par Goebbels et Hitler, est reconnue aujourd’hui et trouve sa place dans les états-majors où elle est dénommée par pudeur communication. Dans l’affaire syrienne, elle dispose des chaînes Al Arabiya, France 24 et particulièrement Al Jazeera, précisent nos sources. »
« Ces analyses démontrent la présence de sarin dans les échantillons en notre possession. » C’est en ces termes que le ministre français des Affaires étrangères a été mandaté par Paris pour provoquer une intervention militaire en Syrie, au cas où la réunion de Genève 2 n’aboutirait pas à un résultat qui satisferait l’Occident. « Au regard de ces éléments, la France a désormais la certitude que le gaz sarin* a été utilisé en Syrie à plusieurs reprises et de façon localisée », a encore déclaré Laurent Fabius qui a paru peu convaincu par ses propres allégations lors de son passage sur le plateau de France 2, où il a fait cette annonce. Algeriepatriotique s’est tourné vers des experts algériens qui ont été catégoriques quant au caractère « mensonger flagrant » de cette information donnée par le chef de la diplomatie française et relayée par les médias français. « La propagande, hier inventée par Goebbels et Hitler, est reconnue aujourd’hui et trouve sa place dans les états-majors où elle est dénommée par pudeur communication. Dans l’affaire syrienne, elle dispose des chaînes Al Arabiya, France 24 et particulièrement Al Jazeera », précisent nos sources. « Al-Assad est peut-être un dictateur, cela est vrai. Mais il est vrai aussi qu’une majorité de Syriens lui reste attachée », expliquent nos sources qui se réfèrent à une information donnée par les Américains mais qui a été passée sous silence et très peu relayée par les médias. Selon cette information, Bachar al-Assad serait assuré de 75 % des voix s’il se présentait à la prochaine présidentielle. « C’est pour cela que la diplomatie américaine s’est assouplie et c’est pour cela aussi que l’opposition syrienne fait pression pour accélérer l’internationalisation du conflit. Les interventions répétées des amis de cette même opposition agissent aussi dans ce sens », révèlent encore nos sources. Les forces de l’opposition perdent de plus en plus du terrain. À ce stade du conflit syrien, les plans établis sur la comète tombent un à un. L’insurrection armée, appuyée par des pays étrangers qui agissent manifestement pour leur intérêt géostratégique, vise trois objectifs : « Détruire le seul pays qui peut encore faire front à Israël, avoir la mainmise sur le gazoduc devant traverser la Syrie pour alimenter l’Europe et Israël, et rendre inopérant l’axe Iran-Syrie-Hezbollah », soulignent nos sources, convaincues que dans cette guerre « que se livrent à mort les États-Unis, la Russie et la Chine, la France s’implique par crainte pour la sécurité d’Israël et du Liban ».
Al-Assad n’est pas idiot
«Al-Assad peut être tout sauf un idiot », insistent nos sources : « Comment pourrait-il utiliser des gaz de combat contre son peuple, lui qui a fréquenté les académies militaires et qui est médecin de formation, donc un scientifique connaissant parfaitement les gaz de combat qui seraient sa seule arme contre son ennemi héréditaire ? » (Israël, ndlr), s’interrogent-elles dubitatives. « Il est affligeant que des pays arabes comme ceux du Golfe affaiblissent la Syrie et renforcent l’État hébreu », s’indignent nos sources, qui expliquent que « la déclaration de Fabius sur une prétendue utilisation de gaz sarin par l’armée syrienne abonde dans ce sens, dans le but de venir à la rescousse des opposants en perte de vitesse et qui s’entre-déchirent sur le terrain ». Sur le plan stratégique, la perte non seulement d’Al-Qussayr mais aussi de ses environs, la levée de ce verrou, permet aux troupes d’Al-Assad de récupérer le littoral et certaines frontières et rejoindre la zone alaouite. Ce qui explique cette nouvelle arme brandie par la France, celle du mensonge, mais qui ne semble pas trop convaincre les Américains, empêtrés eux-mêmes dans leurs propres contradictions sur l’intervention en Irak en 2003. La réponse de la Maison-Blanche au Quai d’Orsay ressemble à s’y méprendre à celle de Dominique De Villepin à Colin Powell, au Conseil de sécurité de l’Onu, il y a dix ans. « Les Français expliquent que les contrôles sont difficiles parce que les autorités syriennes refusent que des spécialistes procèdent à des contrôles. Or, le meilleur endroit pour vérifier, c’est le terrain des combats », soulignent nos sources. Pour elles, il est évident que l’objectif réel est « d’interdire à la Syrie de disposer de l’arme chimique, moyen du pauvre en situation de guerre contre un ennemi plus fort, pour combattre Israël qui dispose de la miniaturisation des armes nucléaires obtenue grâce à la bienveillance française et à sa technologie avancée dans ce domaine ». Israël est capable de mener une guerre dite classique contre les Arabes, mais avec des moyens miniaturisés qui permettent de détruire tout un régiment par bombe lancée. Nos sources rappellent, enfin, l’aide nucléaire française à Israël en 1956, pour amener Ben Gourion, alors Premier ministre, à accepter de participer à l’attaque tripartite contre l’Égypte de Jamel Abdennasser. Depuis, Paris et Tel-Aviv n’ont jamais cessé de coopérer au détriment d’un Moyen-Orient qui, aujourd’hui, creuse sa propre tombe sans le savoir.
* Caractéristiques du sarin : C’est un puissant gaz neurotoxique mortel découvert en 1938 en Allemagne. Outre son inhalation, le simple contact avec la peau de ce gaz organophosphoré, inodore et invisible, bloque la transmission de l’influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardio-respiratoire. La dose létale est d’un demi-milligramme pour un adulte. Les victimes se plaignent d’abord de maux de tête violents et présentent des pupilles dilatées. Surviennent ensuite convulsions, arrêts respiratoires et coma précédant la mort. Il peut être utilisé en aérosol, notamment à partir de l’explosion de munitions, mais également servir à empoisonner l’eau ou la nourriture.
Source : Algérie patriotique