Les rebelles syriens fuyant les coups de boutoir de l’armée régulière en Syrie s’attaquent désormais à l’armée libanaise.
Lorsque Ahmad al-Assir a vu que ses thèses n’étaient pas très populaires à Saïda, il a commencé à tâter du côté des Palestiniens, notamment grâce à Abdel Rahmane Chmandour, le frère de Fadel Chaker et le chef de Jund el-Cham dans le camp de Aïn el- Héloué (Chmandour a été tué au cours des combats d’hier). Là aussi, il n’a pas eu beaucoup de succès, la grande majorité des organisations palestiniennes préférant rester à l’écart des conflits internes libanais. Cheikh el-Assir s’est alors rabattu sur les déplacés syriens qui affluent en masse au Liban, au point que, selon la source militaire précitée, plus de 80% de ceux qui combattent à ses côtés sont syriens. Ayant reçu des armes et des fonds, il a donc réussi à former un groupe de quelques 500 combattants et il attendait l’heure de passer à l’acte. La source militaire fait le lien entre l’annonce de «décisions secrètes» prises par les «Amis de la Syrie» réunis à Doha pendant le week-end et la soudaine attaque contre l’armée dimanche à Saïda. Il fallait probablement agir après le renversement du rapport des forces sur le terrain en Syrie en faveur des forces du régime, surtout après le coup de main donné par le Hezbollah à l’armée régulière syrienne.
Médiarama
L’orient le Jour
25 juin 2013