L’Union du Maghreb arabe n’est pas possible sans que soit réglée la question de l’indépendance du Sahara occidental.
Alors que se réunissaient les chefs de la diplomatie des États du Maghreb, le 18 février, à Rabat, Mohamed Salem Ould Salek faisait entendre la voix des Saharouis. « Nous ne croyons pas à la faisabilité d’un Maghreb prospère et en paix tant que le Maroc refuse de respecter les frontières de ses voisins et occupe une partie de notre pays », a-t-il déclaré. Soutenu par l’Algérie, le Polisario rejette le plan marocain et réaffirme le « droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » par un referendum. Annexé par le Maroc en 1975, le Sahara occidental a empêché le projet d’Union du Maghreb arabe (UMA) d’aboutir depuis sa création en 1989. Un sommet réunissant l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie et la Libye devrait se tenir d’ici la fin 2012 tandis que des pourparlers informels sur le Sahara occidental sous l’égide de l’ONU devraient avoir lieu du 11 au 13 mars à Manhasset, dans la banlieue de New York.