Signé entre l’OLP et la puissance israélienne occupante le 29 avril 1994 à Paris, dans la foulée des accords d’Oslo, ce protocole économique sur les relations économiques entre Israël et l’OLP accorde une liberté économique limitée aux Palestiniens. Selon lui, les territoires occupés font partie de la « zone douanière » israélienne et les Palestiniens ne peuvent pas fixer eux-mêmes leurs droits de douane. Ils sont à la merci du bon vouloir des Israéliens, et il arrive souvent que ceux-ci traînent les pieds avant de restituer à l’Autorité palestinienne les droits de douane qui leur sont dus.
Avec la grogne sociale et la crise économique, la Cisjordanie est aujourd’hui au bord de l’implosion. Pour anticiper une troisième Intifada, Mahmoud Abbas a « suggéré » l’annulation des accords d’Oslo et du protocole, qui sont de toute façon non respectés par Israël. Aura-t-il le courage d’aller jusqu’au bout, à savoir la dissolution de l’Autorité palestinienne qu’il préside et qui n’a d’autorité que le nom ? Ou s’agit-il d’une manœuvre pour maintenir le statu quo caractérisé par le report sine die de toute échéance électorale ou de sérieuse réconciliation avec le Hamas ?