Il est loin le temps où la CIA avait le champ libre au Pakistan pour financer et organiser les camps d’entraînement des rebelles afghans, autrement dit les futurs talibans, envoyés ensuite, armés de Stingers et autres armes modernes, combattre l’armée soviétique et afghane, en Afghanistan.
Le 11 juin, Washington annonçait l’échec des négociations avec Islamabad sur les routes de ravitaillement des forces de l’Otan en Afghanistan. « Une pause », selon le Pentagone, dans ces « longues négociations ». Mais Il faut y voir un pourrissement des relations entre les deux pays après la succession de raids meurtriers de drones américains, frappant aveuglement, y compris des civils, au Pakistan. Les raids américains par drone ont entraîné « par erreur », la mort de plusieurs dizaines de personnes, dont 24 soldats pakistanais. Ce qui avait provoqué la colère du commandant en chef de l’armée pakistanaise qui a refusé de recevoir le numéro deux de la Défense américaine, Frank Kendall. Jusqu’ici, Washington refuse de présenter ses excuses. Le Pakistan, en réponse, interdit aux convois militaires de l’Otan de traverser le pays pour rejoindre les troupes en Afghanistan.