Personne ne doit contrarier les plans de Benyamin Netanyahou et l’aile radicale qui partage le pouvoir au sein de son gouvernement. Toute tentative de remettre en cause sa stratégie à Gaza doit être étouffée dans l’œuf. La dissolution du cabinet de guerre participe de cette logique, de profondes divergences ayant émaillé les relations entre le Premier ministre va-t-en-guerre et les membres de cette instance qui commençaient à critiquer sévèrement la façon dont le chef de l’Exécutif conduit son génocide contre les populations civiles dans les territoires palestiniens. L’antagonisme inédit est accentué par les plus grandes manifestations jamais recensées en Israël, exigeant le départ de l’indéboulonnable Bibi.
Abdelkader S.
Or, Benyamin Netanyahou a, derrière la tête, une idée bien précise de ce qu’il compte faire une fois la bande de Gaza rasée. En effet, le but inavoué du régime de Tel-Aviv, à terme, est de «clore» le dossier palestinien quand toutes les infrastructures seront détruites et les dirigeants militaires du Hamas liquidés. L’enclave palestinienne sera alors invivable pour les rescapés. Au sein du cabinet de Netanyahou, on réfléchit, dans le même temps, à l’extension des hostilités à la Cisjordanie. Objectif : un changement démographique profond sur la base d’un repeuplement ultérieur à grande échelle des territoires palestiniens par des colons israéliens.
Une fois l’opération militaire achevée, Benyamin Netanyahou planifie la création de bases militaires et la reconstruction des infrastructures réduites en poussière, notamment les immeubles à usage d’habitation, les hôpitaux et les écoles, au profit des nouveaux indus occupants israéliens des lieux. Israël mettra en avant le sempiternel argument de la sauvegarde de sa propre sécurité et la prévention d’autres attaques similaires à celle du 7 octobre 2023. A ce sujet, les services secrets israéliens, apprend-on, ont mis en place une stratégie qui consiste à exercer un contrôle plus sévère sur les Palestiniens qui seront fichés, selon leur sympathie pour le Hamas ou leur «loyauté» envers l’Etat hébreu. Tout Palestinien qui montrera patte blanche se verra proposer la nationalité israélienne, tandis que ceux qui refuseront de collaborer avec l’entité occupante subiront les affres de la déportation.
Fortement soutenu par le puissant lobby sioniste aux Etats-Unis, Benyamin Netanyahou a pour mission de faire capoter la solution à deux Etats et de torpiller les efforts de la communauté internationale visant à mettre fin à l’interminable conflit au Proche-Orient, en dépit de la récente reconnaissance pleine et entière de la Palestine par des pays européens, laquelle ne changera absolument rien à l’entreprise machiavélique du Premier ministre israélien. Ce dernier mise sur la chute de l’administration Biden lors des prochaines présidentielles américaines, prévues en novembre prochain, pour escompter un soutien plus ferme du successeur de celui qui a fini par ne plus se soumettre aux lubies de l’incontrôlable tyran de Tel-Aviv.
Abdelkader S.
Algérie patriotique