Le gouvernement nigérian montre sa détermination à lutter par les armes contre les islamistes de Boko Haram
après l’attaque très violente d’islamistes se réclamant de la secte Boko Haram dans une banlieue de Damaturu, capitale de l’Etat de Yobé, qui a fait près de quarante morts dans un collège agricole, le gouverment a répliqué selon ses nouvelles méthodes.
L’aviation de chasse nigériane a effectué un raid au-dessus d’un camp d’entraînement proche de la ville de Gujba, qui avait repéré depuis plusieurs jours et dans lequel des informations faisaient état de la présence de plusieurs des assaillants composant le commando ayant attaqué le collège. Dans le même temps, les troupes au sol investissaient ce camp afin, affirme-t-on à l’état-major, « de procéder à des arrestations nécessaires ».
Dans toute l’opération, quinze terroristes auraient été tués, ce qui représente un bilan assez maigre si l’on le rapporte aux sommes investies dans la sortie des avions de chasse. Le gouvernement nigérian tient davantage à marquer les esprits qu’à enregistrer des résultats probants dans la lutte contre le terrorisme de Boko Haram. Les services de renseignements sont à l’oeuvre, mais ils peinent encore à repérer les cibles, faute d’une pleine coopération de la population. C’est ce qui justifie, en partie, ce type d’opérations militaires. Si l’on ne peut convaincre la population de coopérer, au moins cherche-t-on à lui faire peur pour qu’elle ne se range pas aux côtés de la secte islamiste. Reste à savoir si la manoeuvre portera ses fruits…