Depuis quelques années, la pression sur les terres arables s’accroît inexorablement sur les pays en développement et surtout en Afrique. Il s’agit, ni plus ni moins, d’un « transfert international du contrôle sur les terres qui s’annonce vaste et durable », comme l’écrit le chercheur, historien et archéo-géographe Gérard Chouquer. Le Kenya, à l’instar de nombreux pays du continent, connaît ce type d’investissements étrangers : les États-Unis, la Chine, ou encore le Qatar y ont déjà sollicité des concessions pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’hectares. Cette étude juridico-économique approfondie nous amène à une certitude : l’investissement dans le secteur agricole est devenu très rentable pour les pays « vides ». Mais quid des populations locales et des 450 millions de paysans privés de terre ?