Malgré la volonté annoncée du principal parti d’opposition, la Renamo, de boycotter les prochaines élections, le gouvernement a décidé de les maintenir aux dates prévues. Jose Pacheco, représentant du gouvernement dans les négociations avec l’opposition, a confirmé que les municipales auraient lieu le 20 novembre 2013, les présidentielle et législatives en octobre 2014. Début 2013, des affrontements violents avaient eu lieu entre des membres armés de la Renamo et les forces de sécurité dans la province centrale de Sofala. Au cœur des divergences, l’exigence par la Renamo d’une « parité » en termes de membres affiliés au sein du corps électoral, seul moyen de garantir des élections honnêtes, selon les anciens rebelles soutenus par le régime d’apartheid dans leur lutte contre le gouvernement du Frelimo. Le gouvernement de son côté exige le désarmement des combattants de la Renamo, autre question dans l’impasse.
Afonso Dhlakama, dirigeant de la Renamo, a menacé de semer le trouble dans le pays s’il n’obtenait pas satisfaction. Les forces de sécurité ont été mises en alerte maximum et plusieurs attaques à des postes de police ont été signalées.