La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MOAN) traverse une période de changement sans précédent. Dans les «pays du Printemps arabe» la transition politique, les revendications sociales pressantes et une conjoncture externe défavorable se sont conjuguées pour accroître les risques pesant à court terme sur la stabilité macroéconomique.
Ces risques avaient été maîtrisés en 2011, mais avec une croissance qui s’essouffle, un chômage en hausse et des tensions budgétaires et extérieures persistantes, 2012 va être une année tout aussi difficile. Qui plus est, certains pays ont perdu de leur marge de manoeuvre, ayant dû puiser dans leurs réserves de change et leurs volants budgétaires en 2011. Le risque demeure que ces phénomènes compromettent la transition historique à l’oeuvre dans ces pays; la gestion de ce risque est une responsabilité internationale partagée. Les pays du Printemps arabe doivent tracer leur propre chemin vers la modernisation et la transformation de leur économie. Pour sa part, la communauté internationale doit se mobiliser pour apporter un appui financier, une assistance technique et des conseils de politique générale, et pour élargir l’accès aux marchés, dans le but d’accompagner les programmes de réformes élaborés par les différents pays. Par ailleurs, les pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient profitent du niveau élevé des cours. En 2011, la croissance s’est concentrée dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG); en 2012, elle devrait s’intensifier davantage et se généraliser à l’ensemble de la région.