Le ministère de la Défense russe a informé les Etats-Unis que des militants du groupe Harakat Nour al-Din al-Zenki, considéré par Washington comme un groupe d’«opposition modérée», avait lancé une attaque de matières toxiques à Alep.
A la suite d’une attaque à l’arme chimique sur Alep, le 2 août, Moscou a communiqué à Washington que l’utilisation d’obus toxiques par les terroristes visait à entraver les efforts des habitants qui tentent de fuir les régions de l’est de la ville.
«Les terroristes tentent d’empêcher la population de fuir la partie orientale de la ville d’Alep, menaçant de tirer sur les civils ou de les exécuter publiquement. Il y a des informations qui montrent que des enfants et des femmes ont été contraints de mener des attaques kamikazes», a poursuivi Sergueï Chvarkov.
Selon un communiqué du ministère russe de la Défense, sept personnes sont mortes et plus de 23 autres ont été transportées à l’hôpital après ces bombardements chimiques.
Des rebelles «modérés» financés par Washington et déjà dans le collimateur des ONG pour leurs atrocités
Début juillet, un rapport accablant d’Amnesty International imputait déjà au groupe rebelle Harakat Nour al-Din al-Zenki un certain nombre d’exactions, parmi lesquelles des actes de torture.
Le groupe s’est fait connaître récemment pour avoir égorgé un enfant syrien à Alep tout en filmant la scène avant de relayer la vidéo sur les réseaux sociaux.
La faction rebelle a pourtant reçu une aide financière et militaire de la part de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, notamment des missiles anti-chars américains, afin de poursuivre sa lutte contre l’armée gouvernementale syrienne.
Interrogé en conférence de presse après la diffusion des vidéos d’exactions macabres et choquantes, le porte-parole du département d’Etat américain, Mark Toner, a annoncé que les Etats-Unis allaient cesser de soutenir Harakat Nour al-Din al-Zenki si l’enquête démontrait la responsabilité de membres de cette faction dans l’exécution de l’enfant.
Une attaque chimique en pleine opération humanitaire
L’attaque chimique contre certains quartiers résidentiels d’Alep intervient au moment où le gouvernement syrien, avec l’aide de l’armée russe, s’est lancé dans une opération humanitaire difficile afin de soulager les souffrances des populations civiles qui restent otages des combats.
Sur des images venant d’Alep diffusées sur internet, on voit des victimes de l’attaque chimique arriver à l’hôpital, victimes de troubles respiratoires.
«Nous avons 12 personnes blessées, six autres patients sont déjà morts de suffocation. Nos médecins étaient prêts à traiter les personnes présentant des symptômes d’empoisonnement au gaz. Nous nous attendions à ce que les terroristes utilisent des armes de ce genre», avait déclaré un médecin de l’hôpital d’Alep à RT mardi 2 août.
Le gaz chimique en question pourrait être du chlore, une substance hautement toxique qui provoque des problèmes respiratoires, perte de conscience et des maladies chez les personnes qui y ont été exposées.
Selon le Centre russe pour la réconciliation, la situation à Alep «reste difficile». «Le bombardement des quartiers de la ville du côté des militants se poursuit. Les insurgés ont tiré des roquettes et des obus de fabrication artisanale sur le centre commercial Castello, sur les domaines de l’Ansar et d’al-Hadher ainsi que sur le quartier Leramon», a ajouté le centre.
Après l’ouverture, par les forces syriennes et russes de couloirs humanitaires à Alep, les rebelles de différentes factions ont déposé les armes se sont rendues à l’armée syrienne. De nombreuses familles assiégées ont aussi commencé à quitter le secteur.
RT français
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