Déjà dans le collimateur des enquêteurs français depuis un an, l’homme d’affaires français Michel Tomi, figure de l’industrie du jeu en Afrique, a été interpellé le 18 juin à Paris et placé en garde à vue dans une enquête pour fraude fiscale entre l’Afrique et la France.
En juillet, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire contre X pour blanchiment en bande organisée de fraude fiscale, abus de biens sociaux, fraude en écriture privée, ainsi que pour recel et complicité de ces délits. « D’autres arrestations visant l’entourage de Tomi sont actuellement en cours », selon des sources judiciaires. Michel Tomi a de nombreux intérêts sur le continent africain, notamment dans les jeux (casinos, PMU, hôtellerie, machines à sous, etc.). Les révélations au sujet des relations personnelles de vieille date entre Michel Tomi et l’actuel président malien Ibrahim Boubacar Keïta avaient suscité la réaction irritée d’IBK, qui, tout en revendiquant une relation d’amitié avec Tomi, ne se considérait nullement responsable d’éventuels infractions de ce dernier. Le riche entrepreneur cors qui a fait fortune en Afrique et qui réside à Libreville (Gabon) depuis quelques années, devait être interrogé, selon l’Express, sur l’origine de ses revenus, son train de vie et ses relations avec le chef de l’Etat malien, IBK, pour des faits qualifiés de corruption ». Selon le quotidien Le Monde, Tomi est, en fin des comptes, soupçonné de blanchir l’argent, notamment en France, et de financer des présidents africains. Ces accusations visant le chef d’Etat malien ne contribueront pas à apaiser les relations entre Paris et Bamako, le pouvoir malien soupçonnant à mi-mots le premier d’avoir permis au MNLA de s’emparer récemment de la ville de Kidal, et des conséquences que l’on sait, notamment l’humiliation subie par l’armée malienne.