Alain Combe, ressortissant français, est actuellement détenu à la prison de Rabat-Salé et se débat au milieu d’un incroyable imbroglio judiciaire.
Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation dramatique de l’un de nos compatriotes, M. Alain COMBE, innocent et cependant incarcéré depuis plus d’un an au Maroc dans la prison de Salé-Rabat.
De bonne foi il avait remis un chèque de 400 000 euros environ à un notaire pour l’achat d’un terrain à Marrakech. Cette somme était une caution et ne pouvait être encaissée qu’à l’occasion de la vente ferme du bien.
Il se trouve que le terrain était non seulement inconstructible mais que la personne à qui le notaire a remis le chèque n’était pas le propriétaire du terrain.
Contrairement à la promesse de vente, le faux propriétaire s’est empressé de présenter le chèque à l’encaissement. M. Alain COMBE n’ayant légalement pas rapatrié des fonds pour une opération immobilière annulée, le chèque se trouvait dés lors naturellement sans provision.
Malgré l’escroquerie dont était victime M. Alain COMBE, le faux propriétaire, après des menaces, n’a pas hésité à porter plainte auprès du Procureur du Roi de Marrakech. Le processus judiciaire s’est alors enclenché.
Suite à sa « garde à vue » dans les locaux du Commissariat Central de la Police, M. Alain COMBE a été immédiatement écroué en « mesure préventive » à la prison de Marrakech.
Comble de l’injustice, les preuves administratives de son innocence, obtenues auprès de la Conservation des Hypothèques dont relève le tènement foncier, confirment bien que ledit terrain n’est pas cessible car provenant d’une attribution de l’Etat.
Que ce soit en 1ère instance comme en appel, la Justice, pour des raisons obscures, n’a considéré que le chèque impayé sans regarder la globalité de l’affaire et l’absence d’une contrepartie économique relative à l’escroquerie dont il était victime. Il a donc été condamné en appel à une peine de prison de deux années (dossier pénal numéro 583/2012). La seule alternative qui lui a été offerte était soi de payer un escroc, soi d’aller en prison !
Quoi qu’il en soit, il est maintenant incarcéré depuis plus d’un an, d’abord au centre pénitencier de Marrakech, puis à celui de Salé-Rabat sous le numéro d’écrou 73803. Il est totalement désespéré.
Il a déjà tenté de se suicider à deux reprises, la dernière fois ayant été sauvé par miracle par un co-détenu. Sa santé est très dégradée, il ne pèse plus que 54 kg pour 1m78. A l’heure qu’il est, il continue inexorablement de maigrir.
Il souffre d’hypertension aiguë, une rupture d’anévrisme le guettant à chaque instant. Également, une vertèbre déplacée dans le cou et non traitée, l’expose à une paralysie à tout moment. Il ne tiendra pas plus longtemps et il préfère quitter cette cellule dans un cercueil, plutôt que d’y rester innocent et même victime.
Un espoir subsiste. Bien que toutes les voies normales de recours aient été purgées dans le cadre de procédures inéquitables et tronquées, sa nouvelle avocate à Marrakech, Maître NOUR (maitre_nour@yahoo.fr« ) a réussi à obtenir l’enregistrement d’une procédure de révision de procès, inscrite au Greffe de la Cour d’Appel de Marrakech sous le n° 254/1/2013.
Cependant, les réseaux mafieux et la corruption qui l’ont conduit en prison continuent à agir. Un mois s’est écoulé depuis cet enregistrement et à ce jour, nous ne disposons toujours pas de date d’enrôlement.
Plus grave encore, M. Alain COMBE vient de recevoir des menaces de morts précises et réitérées depuis l’intérieur de la prison s’il ne retire pas la plainte qu’il a portée contre les protagonistes de cette escroquerie, qu’il dérange fortement. S’il ne fini pas par mourir par manque d’hygiène, de dénutrition, de maladie ou par suicide, il sera tué !
La France a le devoir de s’ingérer dans les affaires du Maroc tout comme elle l’a fait au Mexique pour Florence CASSEZ, comme elle le fait au Mali et bientôt en Syrie.
Il est désormais nécessaire d’exiger la révision immédiate et équitable du procès de M. Alain COMBE qui se meurt. Nous vous rappelons également que sa Majesté Mohamed VI a érigé la lutte contre la corruption et l’amélioration de la Justice comme une priorité pour le Maroc.
L’intervention directe de la France ne ferait que favoriser et accompagner les hautes instructions royales.