Le 17 février, huit Sahraouis ont été condamnés à perpétuité, quatre à trente ans d’emprisonnement, dix à vingt et vingt-cinq ans, par la cour militaire de Rabat, au Maroc. Motif : « constitution de bandes criminelles, violences sur des forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation des cadavres ». Les faits se seraient produits en novembre 2010, lors du démantèlement du camp de Gdem Izik, près d’El-Ayoun, par les forces marocaines. Le camp abritait 26 000 personnes. La « sauvagerie » des forces de l’ordre, qui a provoqué une violente riposte des habitants, avait alors été dénoncée par des observateurs internationaux et le Polisario. Les autorités marocaines affirment que onze membres des forces de l’ordre et deux civils ont été tués. Le Front Polisario parle de dix morts sahraouis et 169 disparitions, ainsi que de torture pour les accusés. Aucune preuve et aucun témoignage n’ont été présentés lors du procès. Plusieurs ONG et personnalités internationales – avocats et intellectuels notamment – ont condamné la comparution de civils devant un tribunal militaire et réclament la libération des prisonniers.
Maroc : peine maximale pour huit Sahraouis
