Le 12 mars 2014, le Tribunal de première instance de Rabat, au Maroc, a rejeté la plainte du ministère de l’Intérieur contre le journaliste Ali Anouzla, pour « diffamation et propos mensongers ».
Cette affaire remonte à avril 2013, à la suite d’une recommandation de l’Onu d’étendre sa mission au Sahara (Minurso) aux droits de l’Homme. Alors que le gouvernement marocain rejetait cette option, Ali Anouzla avait publié un éditorial dans lequel il expliquait que si le Maroc n’avait rien à reprocher, il n’avait aucune crainte. Le journaliste appelait au respect des droits de l’Homme, même au Sahara.
Mais la grosse affaire Anouzla demeure. Celle dans laquelle le directeur du magazine Lakome est poursuivi pour« assistance à des criminels ayant commis des actes terroristes », « fourniture de moyens pour la commission d’actes terroristes » et « apologies de crimes terroristes ». Le site Lakome.com avait publié un lien indirect vers une vidéo d’Al-Qaeda au Maghreb islamique menaçant d’attaquer le Maroc et le roi Mohammed VI.