Pour commémorer le 50è anniversaire de l’arrestation de Nelson Mandela, le 5 août 1962, une sculpture monumentale à son effigie composée de cinquante lames d’acier a été dressée, à Howick, dans le KwaZulu-Natal.
Il avait créé la branche armée de l’ANC, Umkhonto weSizwé quelques mois auparavant et entrepris un voyage en Afrique pour chercher du soutien. Au moment de son arrestation, il revenait de Durban, déguisé en chauffeur sous le faux nm de David Motsamayi, dans la voiture du directeur de théâtre (« Blanc ») Cecil Williams. C’est cette arrestation suivie d’un procès pour trahison, qui le conduisit au bagne de Robben Island où il fut enfermé, avec d’autres dirigeants de l’ANC et de nombreux militants, pendant 27 ans, jusqu’à sa libération à la veille de la chute du régime d’apartheid, le 11 février 1990. Haut de 10 mètres, le monument est un élément d’un musée de la mémoire récemment inauguré. Tout en formant le portrait de Nelson Mandela, les lames d’acier représentent son emprisonnement, selon l’artiste Marco Cianfanelli qui a travaillé avec l’agence d’architecture sud-africaineMashabane Rose Associates et la direction du Musée de l’Apartheid Christopher Till. Mais, « quand vous marchez à l’intérieur, explique Marco Cianfanelli, elle irradie comme une explosion de lumières qui symbolisent le soulèvement politique populaire et solidaire », explique Marco Cianfanelli. Le monument est précédé d’une allée bordée d’arbres portant les mots « négociateur », « courageux », « homme d’État »