Après la mort de cinq nouveaux militaires tchadiens dans une embuscade près d’Aguelhok, dans l’extrême nord du Mali, le gouvernement de Ndjaména a protesté auprès des Nations unies et du haut commandement de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali). Il estime que son contingent est volontairement maintenu en « situation de précarité et de discrimination » qui entraine de nombreux problèmes de logistique, de mobilité et même d’alimentation. Compte tenu de leur compétence et de leur bonne connaissance des régions montagneuses et désertiques, les soldats tchadiens sont utilisés comme précurseurs dans des opérations dangereuses vers des zones non encore couvertes par la Minusma, ou par les soldats français de l’opération Serval, où des combattants d’Aqmi, d’Ansar Dine ou du Mujao sont susceptibles de s’être retranchés. Par ailleurs, ils continuent de tenir leurs positions près d’Aguelhok et de Tessalit sans qu’aucune relève ne soit envisagée. Le gouvernement tchadien a menacé la Minusma de retirer ses troupes si une meilleure coordination n’était pas rapidement mise en place.