Le rapport montre que les unités de Daech (ISIS) ont déployé du gaz moutarde au soufre via leurs munitions d’artillerie sur la ville de Marea, alors que les accusations contre le gouvernement syrien se poursuivent.
The Cradle
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré (https://urlz.fr/pFSn) le 22 février qu’il existe des « motifs raisonnables » de croire que l’ISIS a perpétré des attaques à l’arme chimique sur la ville de Marea, près d’Alep, en 2015.
L’équipe d’enquête et d’identification (IIT) de l’organisme de surveillance a déterminé que les militants de l’ISIS ont utilisé de l’ypérite dans des attaques menées dans différentes parties de la ville le 1er septembre 2015.
Selon un rapport de l’OIAC (report,), les unités d’ISIS ont déployé du gaz moutarde de soufre via leurs munitions d’artillerie sur la ville de Marea entre 9h00 et 12h00. Le rapport de l’OIAC indique que « l’agent chimique a été délivré à l’aide d’un ou plusieurs canons d’artillerie ».
L’IIT a découvert que 11 personnes exposées à une « substance noire et vicieuse » présente dans les projectiles sur le lieu de l’attaque présentaient des symptômes correspondant à une exposition à l’ypérite.
Ce récent rapport intervient alors que la communauté internationale accuse le gouvernement syrien d’avoir mené des attaques chimiques à l’intérieur de ses frontières, allégations que Damas nie avec véhémence.
En 2014, la Syrie a renoncé à son arsenal d’armes chimiques dans le cadre d’une collaboration entre les États-Unis et l’OIAC, qui a ensuite supervisé le démantèlement de ces armes.
Damas affirme que l’attaque chimique a été « mise en scène » pour faire pression sur le gouvernement du président Bachar al-Assad et le discréditer.
En août dernier, le représentant de la Syrie à l’ONU a affirmé que Washington avait fourni des armes chimiques à des groupes militants extrémistes dans les provinces occidentales de l’État arabe et les avait entraînés pour des opérations sous faux drapeau.
David Schenker, du Washington Institute for Near East Policy (WINEP), a également noté précédemment que Washington utilisait Al Tanf comme terrain d’entraînement pour les groupes d’opposition armés en Syrie, agissant comme un atout stratégique dans les discussions prolongées sur l’avenir de la nation.
Selon un rapport de Reuters, en 2018, l’ancien ministre syrien des affaires étrangères, Walid Muallem, a noté que les allégations de l’OIAC concernant l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien contre ses civils étaient dépourvues de toute preuve.
L’OIAC s’est toutefois rétractée à la suite de pressions exercées par les États-Unis. Plusieurs commentateurs politiques, dont Noam Chomsky, ont réaffirmé que l’organisation avait « supprimé » des informations indiquant que l’attaque chimique menée par le gouvernement syrien à Douma en 2018 n’avait pas eu lieu.
Plus récemment, le journaliste américain Seymour Hersh a rapporté en 2021 ( briefing ) qu’une réunion d’information classifiée de la Defense Intelligence Agency (DIA) en juin 2013 indiquait que le Front Al-Nusra disposait d’une cellule de production de sarin et tentait de produire du sarin à grande échelle en Syrie.
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Traduit par Brahim Madaci