La ligue des États de moins en moins arabes, vient d’annoncer sa faillite, en procédant le 27 mars 2013, lors de son sommet annuel à Doha, à l’octroi du siège de la Syrie, État fondateur, à une organisation illégitime, créée de toutes pièces par des pays colonialistes qui ont nommé sa direction parmi leurs propres citoyens, américains et d’autres nationalités, sans lien aucun avec la Syrie et son peuple, et ce en violation flagrante de sa propre Charte et des conventions internationales.
« La Ligue des États de moins en moins arabes », n’en finit pas de se discréditer. Sa folle course vers l’abîme avait commencé par sa décision illégale et injustifiée du 12 novembre 2011 d‘exclure provisoirement la Syrie, membre fondateur. Elle a continué quelques semaines plus tard, quand, pour la première fois dans sa longue histoire, elle avait pris l’initiative d’envoyer une mission d’observation en Syrie pour l’aider à résoudre sa crise politique et que constatant que le rapport préliminaire (1) qui en était sorti, ne coïncidait pas avec les visées belliqueuses de certains de ses membres, elle entreprît alors d’enterrer le rapport de ses propres experts, et de porter l’affaire syrienne devant le Conseil de Sécurité, afin de justifier une intervention Occidentale en Syrie. Son échec et celui de ses donneurs d’ordre devant le double veto Russo-chinois, ne l’ont pas empêché de continuer son œuvre destructrice et incendiaire privilégiant une solution militaire à la crise syrienne.
C’est ainsi, qu’au cours des quinze derniers mois, certains de ses membres influents, mais en réalité insignifiants, alliés aux Turcs, et aux puissances occidentales, ont armé, entraîné, financé et soutenu par tous les moyens illégaux, des bandes armées recrutées dans divers pays, pour semer la mort et la désolation dans tout le pays, sapant ainsi définitivement la mission de Lakhdar Ibrahimi, envoyé spécial de l’Onu et de ladite ligue.
La Ligue des États de moins en moins arabes, vient d’annoncer sa faillite, en procédant le 27 mars 2013, lors de son sommet annuel à Doha, à l’octroi du siège de la Syrie, État fondateur, à une organisation illégitime, créée de toutes pièces par des pays colonialistes qui ont nommé sa direction parmi leurs propres citoyens, américains et d’autres nationalités, sans lien aucun avec la Syrie et son peuple, et ce en violation flagrante de sa propre Charte et des conventions internationales. La ligue s’est ainsi exclue de tout rôle futur dans la solution de la crise et s’est classée définitivement dans le camp ennemi de la Syrie, de la nation arabe et de la paix.
Face à cette situation inédite créée par la Ligue des États de moins en moins arabes et de plus en plus sionistes, l’Institut tunisien des Relations internationales (Itri), qui a milité depuis sa fondation, le 20 mars 1998, date anniversaire de l’indépendance de la Tunisie, pour la démocratie, le respect des droits humains, l’émancipation des peuples, leur indépendance, leur dignité et leur souveraineté et contre toute ingérence étrangère dans leurs affaires internes, :
1- Dénonce avec la plus grande énergie, la décision illégale et illégitime de la Ligue d’octroyer le siège de l’État syrien, cofondateur de cette organisation, à une entité fantoche, dirigée par des individus en rupture avec la Syrie et son peuple et engagée depuis de nombreux mois dans une œuvre de destruction méthodique du pays et de sa société, ce que ne feraient jamais de véritables patriotes syriens.
2- Condamne avec force, la mainmise du Cheikhat du Qatar, sur cette organisation et sur ses membres les plus fragiles, en usant du chantage et de la menace.
3- Assure la Syrie, Son Grand Peuple, sa valeureuse armée, sa direction politique et son opposition nationale, démocratique et pacifique, de son soutien indéfectible dans la voie qu’ils ont choisie pour résoudre la crise politique par la négociation et sous le seul drapeau syrien et en Syrie.
4- Salue les pays membres qui ont réussi à résister aux pressions du Qatar et de ses alliés et à exprimer leurs réserves quant à ces décisions illégales qui ôtent définitivement toute légitimité à cette organisation fantoche ; ainsi que tous les pays et toutes les organisations arabes et internationales qui ont soutenu la Syrie et appelé à une solution politique de sa crise.
5- Condamne la position de soumission prise par les dirigeants provisoires de la Tunisie par rapport à l’ensemble du dossier syrien, au sein de la ligue et dans les instances régionales et internationales, dénonce leur laxisme par rapport aux terroristes tunisiens qui s’engagent dans les combats en Syrie et les prévient des graves conséquences qui résulteraient de leur éventuelle décision de céder le siège de l’ambassade de la Syrie en Tunisie à une organisation terroriste.
6- Appelle les citoyens arabes, de tous pays et de tous horizons politiques, à militer et soutenir le projet de fondation d’une Ligue de la Nation arabe, représentative des peuples et porteuse de leurs projets de liberté, de démocratie, d’émancipation et d’indépendance.
(1) : https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/
Ahmed Manai est membre de la mission de la Ligue arabe en Syrie, président de l’Institut tunisien des Relations internationales (Itri).