La tribu Al-Obeidi – dont était membre le général Younès – menace toujours de se venger si justice n’est pas rendue.
Mustapha Abdeljalil, ancien chef du CNT (Conseil national de transition), impliqué – selon le Tribunal militaire de Benghazi – dans le meurtre du général Abdel Fatah Younès, accuse un mystérieux groupe d’ « islamistes libyens » d’être responsable de l’assassinat.
De qui s’agit-il ? Réponse de l’ancien ministre de la Justice du colonel Kadhafi : d’un « groupe qui ne veut pas d’une Libye stable, et qui veut gouverner le pays dans l’exagération et l’extrémisme». Il précise que le groupe en question est non seulement derrière l’assassinat de Younès, mais également responsable de celui de l’ambassadeur américain Chris Stevens et des atteintes portées à la sécurité en Libye.
Abdeljalil se déclare « salafiste », pour l’imposition de la charia, mais pas par la force. Il propose aux autorités d’engager le dialogue avec le mystérieux groupe et d’utiliser « d’autres moyens » si cela s’avère impossible, pour le neutraliser.
Le procès de cette affaire – qui doit se tenir le 20 février prochain devant le Tribunal militaire de Benghazi – aura-t-il lieu ? Mustapha Abdeljalil, soutenu par l’ONG américaine Human Right Watch (HRW), refuse de comparaître devant une juridiction autre que civile. On attend la réaction de la tribu Al-Obeidi – dont était membre le général Younès – qui menace toujours de se venger si justice n’est pas rendue.
* https://www.libyaherald.com/2012/12/25/abdul-jalil-accusses-libyan-islamists-of-youniss-death/
Source ; blog de Gilles Munier
29 décembre 2012