La situation sécuritaire au Liban devient inquiétante et l’hypothèse de l’établissement d’un nouveau sanctuaire djihadiste dans ce pays, base arrière des groupes liés à l’État Islamique (Daech) ou à Al-Qaïda (Front Al-Nosra rebaptisé Front Fatah al-Cham) est un problème majeur pour les autorités dua pays du Cèdre, ainsi que pour le Hezbollah, déjà engagé en Syrie aux côtés de l’Armée Arabe Syrienne, contre ces groupes terroristes.
La « rue sunnite » ne cache pas ses sympathies pour la rébellion islamiste en Syrie, ses prédicateurs salafistes commencent à déborder la représentation politique traditionnelle de la communauté, accusée de tiédeur et empêtrée dans le problème de la vacance du pouvoir depuis 2014. Tripoli et son hinterland du Dinniyeh et du Akkar, « capitale sunnite » de-facto du pays, mais aussi Saïda et certaines zones de la Bekaa ont été par le passé secouées par des irruptions de violences takfiristes, à chaque fois contenues tant bien que mal par les Forces Armées Libanaises. Si ces zones restent un vivier de recrutement conséquent, il est à constater que les cellules terroristes se sont organisées récemment dans le triangle constitué par la prison de Roumieh, le camp de réfugiés palestiniens de Ain el-Helweh à Saïda et dans les camps de réfugiés syriens autour de Ersal dans l’est du pays à la frontière avec la Syrie. Une zone de 50 km est ainsi disputée depuis des mois entre les djihadistes et les autorités libanaises appuyées par le Hezbollah.
La « rue sunnite » : traditionalisme, opposition à l’État et salafisme
Avec l’avènement du Liban moderne, dans les années 1960, la grande ville du nord du Liban, Tripoli, et sa population majoritairement sunnite a été largement marginalisée. Les activités économiques se sont déplacées sur Beyrouth s’accompagnant d’une paupérisation sociale, et le sentiment d’un abandon par l’État libanais s’est accentué. En réponse, la « rue sunnite » a développé deux tendances lourdes : une disposition naturelle à l’anti-étatisme et un esprit de corps autour de la référence au quartier, l’asabiyya. Le quartier demeure le « saint des saint, le symbole de la pureté et de l’authenticité, un sanctuaire symbole de l’inviolabilité du territoire ». (1)
L’État moderne est rejeté car il est le symbole d’un modèle politique imposé par l’Occident et parce qu’il divise la communauté des croyants, l’Oumma. L’organisation de la « rue sunnite » se réalise autour du quartier et de sa jeunesse, eux-mêmes dépendant de la mosquée du quartier et de son prédicateur.
A cet élément traditionnel, il convient d’ajouter un élément psychologique qui est celui de la peur d’une marginalisation politique de la communauté musulmane sunnite. Cette peur découle directement du partage du pouvoir entre communautés (Pacte National), voulu par la France mandataire et confirmé par les pères de l’Indépendance : le président est obligatoirement un chrétien maronite, le premier ministre un musulman sunnite, le président du parlement un musulman chiite. Cette distribution du pouvoir repose sur un recensement de la population datant de 1932 et jamais remis en cause malgré les évolutions démographiques. A l’époque, les chrétiens représentaient 51% de la population contre 35% aujourd’hui, les sunnites 25% contre 23% aujourd’hui et les chiites 17%…contre 30% aujourd’hui. Ce recul démographique des sunnites en proportion de l’ensemble de la communauté musulmane libanaise est d’autant plus mal vécu qu’il correspond avec une montée en puissance du facteur politique chiite autour du parti Hezbollah, état dans l’état et doté d’une force militaire supérieure aux Forces Armées Libanaises. La mise en échec de l’aventure israélienne en 2006 a propulsé le Hezbollah et donc les chiites dans leur ensemble, au statut d’élément incontournable de la politique libanaise, accentuant la marginalisation des sunnites, dont la représentation politique pro-occidentale et soumise aux intérêts de l’Arabie Saoudite a été absente du combat contre l’invasion sioniste.
L’accroissement du pouvoir politique du Hezbollah, son contrôle quasi-total sur Beyrouth-ouest après 2006 mais surtout son engagement dans le conflit syrien aux côtés de l’Armée Arabe Syrienne et du président Bachar el-Assad, ont conduit à une nouvelle radicalisation avec les takfiristes aux manettes.
L’islamisme libanais, de surcroît le salafisme tripolitain s’est largement construit contre la Syrie du parti Baas et la communauté alaouite. On l’oublie souvent, mais durant deux ans (1983-1984), le Mouvement d’Unification Islamique (Tawhid) a pris militairement le contrôle de la grande ville du nord du Liban, allié pour la circonstance au Fatah de Yasser Arafat. Ces deux années furent émaillées de massacres de syndicalistes et de communistes libanais, de combats féroces contre la communauté alaouite et les groupes palestiniens pro-syriens. Déjà à l’époque, les prédicateurs salafistes appellent à verser le sang des infidèles et des athées, déclarant licite aux yeux de la loi islamique ces assassinats. La ville est gérée par des « conseils des mosquées et des quartiers » et par des « conseils islamiques », comme si Tripoli était appelée à devenir la Médine encerclée des premiers temps de l’Islam. Sept émirs se partagent le contrôle de la ville sous la direction de l’émir suprême Cheikh Said Chaabane. Cette première expérience salafiste est balayée en automne 1985 par l’entrée de l’Armée Arabe Syrienne à Tripoli et son occupation (jusqu’en 2005).
Il faut attendre quinze ans pour voir réapparaître une forme radicale d’islamisme au Liban. Profitant des querelles intestines des salafistes tripolitains pour le contrôle des mosquées et donc des quartiers (1995-1999), Al-Qaïda va former très rapidement un groupe de combattants dans la région de Dinniyeh au nord-est de Tripoli. C’est la première apparition des takfiristes au pays du Cèdre. Le groupe est dirigé par un vétéran de la guerre en Afghanistan, Bassam Kanj. Il recrute des centaines de jeunes dans les quartiers sunnites de Tripoli avec l’appui des Palestiniens d’Asbat al-Ansar (Ligue des Partisans) du camp de Ain el Helweh à Saïda. Des camps d’entraînements sont établis et au nouvel an 2000, le groupe se lance dans une attaque généralisée contre les Forces Armées Libanaises. Après 6 jours de combat, le groupe est défait et les survivants se réfugient dans le camp palestinien (2). Des attaques résiduelles auront lieu en 2005 contre des villages chrétiens, mais l’essentielle de l’activité takfirie est dirigée vers l’envoi de combattants djihadistes depuis le camp palestinien de Ain el Helweh vers l’Irak, via le sanctuaire islamiste que constitue la petite ville de Majdel Anjar dans la Bekaa, à la frontière avec la Syrie.
Enfin, depuis l’appel au Djihad en Syrie, lancé en 2013 par les prédicateurs salafistes de Tripoli, on assiste à la recrudescence des affrontements armés sporadiques entre les quartiers sunnites de Bab el Tebbaneh, Kobbe et Abou Samra et le quartier alaouite de Jabal Mohsen. Depuis 2011, ces affrontements entre les deux communautés ont causé la mort de 154 personnes. Les Forces Armées Libanaises sont également prises pour cibles régulièrement. Le mouvement salafiste est en voie de transformation djihadiste sous l’impulsion des Cheikhs Dal al-islam Chahal, Nabil Rahim, Khaled Hoblos et Salem al-Rifai.
Fatah al Islam et les camps de réfugiés palestiniens
L’année 2007 marque un tournant avec le déplacement vers les camps palestiniens de l’activité djihadiste. Les réfugiés du camp palestinien de Nahr el Bared au nord de Tripoli voient s’implanter un groupe aux forts moyens financiers et militaires, groupe transnational au niveau du recrutement mais composé pour une bonne part de libanais sunnites de Dinniyeh et de Fneidek. Le groupe d’environ 700 combattants, se fait appeler Fatah al-islam et entend prendre le contrôle du camp. Durant l’été 2007, les combats s’engagent avec les Forces Armées Libanaises qui déclarent victoire le 2 septembre 2007. Le bilan est lourd. Plus de 400 morts, dont 163 militaires et 222 djihadistes. Le leader du groupe Chaker al-Absi et quelques dizaines de djihadistes arrivent à fuir et pour une part se réfugient dans le camp de réfugiés palestiniens de Ain el-Helweh à Saïda.
Le camp d’Ain el-Helweh devient alors un lieu de refuge pour les djihadistes. On y retrouve les restes des groupes de Dinniyeh et de Fatah al-islam qui se lient à une nouvelle nébuleuse : Jound al-Cham. Issu d’Asbat al-Ansar, Jound al-Cham est très vite pourvoyeur de combattants djihadistes en Syrie. Sous l’impulsion d’un responsable militaire de Fatah al-islam, Mahmoud al-Dandachi, il prend part à la bataille de Qalaat al-Hosn (Krak des Chevaliers) en décembre 2012 après s’être investi dans les batailles d’Al-Qusayr et de Homs en septembre 2012. Une grosse partie des forces djihadistes sont décimées, il est donc fait appel à la jeunesse sunnite de Tripoli, avec l’appui des prédicateurs salafistes qui appellent désormais à la guerre sainte en Syrie. Près de 700 djihadistes tripolitains participent aux combats jusqu’en mars 2014. La mort d’al-Dandachi et la défaite militaire entraînent près de 300 djihadistes sur le chemin du retour au Liban nord. Ces groupes ont établi des liens en Syrie avec le Front Al-Nosra (Al-Qaïda), liens militaires et organiques. A Tripoli et à Ain el-Helweh, ils agissent désormais comme son émanation au Liban. En parallèle, les salafistes libanais se sont radicalisés à mesure de l’implication de plus en plus évidente du Hezbollah aux côtés de l’Armée Arabe Syrienne dans le conflit syrien. En mai 2013, des roquettes sont tirées sur des quartiers hezbollahis à Beyrouth, en juin des convois du parti chiite sont pris pour cible dans la Bekaa, en juillet et en août des attentats à la voiture piégée touchent les quartiers chiites de Beyrouth. Les attentats sont revendiqués par les Brigades de Aïcha, ce qui reste du groupe de Dinniyeh. A Saïda, en juin 2013, le prédicateur salafiste Cheikh al-Assir, proche d’Al-Qaïda, lance ses partisans dans des affrontements avec les Forces Armées Libanaises : 29 morts dont 18 soldats (3). Évoluant entre Aïn el-Helweh et Tripoli, recrutant ses partisans chez les Palestiniens autant que chez les jeunes sunnites de Bab el Tebbaneh, le prédicateur poursuit les provocations meurtrières contre les Forces Armées Libanaises et la population alaouite du quartier de Jabal Mohsen à Tripoli. Il se rapproche dans le même temps du Front al-Nosra (Al-Qaïda). Ce dernier ne lésine pas sur le recrutement des Palestiniens et une nouvelle officine prend racine dans les camps, les Brigades Abdullah Azzam dont l’émir Majed al-Majed est issu de Fatah al-islam et le porte-parole est Cheikh Sirajeddine Zoureiqat, un prédicateur salafiste . Elles conduisent six attaques suicides à Beyrouth visant populations chiites et intérêts iraniens (attentat contre l’ambassade d’Iran et contre le Centre Culturel Iranien) entre juillet 2013 et février 2014, faisant 33 morts (4).
Le camp palestinien de Aïn el Helweh a une population de près de 70 000 habitants dont 6 000 nouveaux réfugiés en provenance du camp deYarmouk près de Damas en Syrie. Les autorités palestiniennes du camp, liées à l’OLP résistent depuis des années à l’implantation des djihadistes et les combats sont récurrents depuis une dizaine d’années. Quatre des onze districts du camp seraient aux mains des hommes au drapeau noir, qui comptent entre 200 et 300 militants en armes selon les estimations de l’OLP. Une cinquantaine de jeunes du camp sont allés se battre en Syrie. La majorité appartient à la nébuleuse Al-Qaïda : Asbat al-Ansar, Fatah al-islam, Jound al-Cham, Brigades Abdullah Azzam, Mousala al-Maqdissi et Shabab al-Muslim de Cheikh Jamal Hamad, jeune
prédicateur en vogue. Mais il existe également des cellules de l’État Islamique (Daech) sous la férule de Cheikh Imad Yassine (5).
Ersal et les réfugiés syriens
Le Liban accueille entre 1,2 et 1,5 millions de réfugiés syriens sur l’ensemble de son territoire. Un grand nombre d’entre eux s’entassent dans des camps de réfugiés dans la Bekaa et la région de Baalbek, fiefs du Hezbollah (125 000 à Baalbek, 240 000 dans la Bekaa). Une zone de forte densité (100 000 réfugiés) s’est établie à Ersal au nord-est de Baalbek, non loin de la frontière syrienne. Au gré des revers militaires des djihadistes dans l’ouest de la Syrie (Qouseyr, Qalamoun, Yabroud…), des centaines de combattants et leurs familles ont trouvé refuge dans ces camps et la zone du Jourd de Ersal (50 km) est devenue une base opérationnelle pour environ 3 à 4 000 djihadistes (6). Rien qu’à Ersal, on estime à environ 700 le nombre des terroristes infiltrés parmi les réfugiés. Depuis 2013, les djihadistes, disposant de blindés et d’artillerie, ont multiplié les attaques contre les Forces Armées Libanaises et le Hezbollah depuis Hermel jusqu’à Tfeil au sud de Baalbek. Les soldats libanais ont perdu 18 hommes, une quarantaine a été enlevée, certains sont décapités par les terroristes. Le Hezbollah appuie l’armée libanaise, repoussant les incursions djihadistes et leur infligeant de lourdes pertes. Les terroristes sont majoritairement proches du Front Al-Nosra (Al Qaïda) mais un fort contingent de l’État Islamique (Daech) participe aux combats. La lutte d’influence que se mènent les deux groupes en Syrie déborde au Liban. Depuis le début de l’année 2016, l’État Islamique (Daech) livre des combats au Front Al-Nosra pour le contrôle de la zone d’Ersal. Son but serait d’étendre son influence sur de grandes superficies, notamment sur des villages de la Békaa pour faire revivre son plan initial, consistant à créer un émirat ayant accès à la mer, du côté du Liban-Nord. L’État Islamique est décidé à faire du Liban une priorité. Il devient petit à petit l’acteur principal de la sphère djihadiste au Liban, supplantant progressivement Al-Qaïda.
L’État Islamique (Daech) au Liban
L’État Islamique (Daech) a été capable depuis 2014 d’attirer différents secteurs de la sphère djihadiste libanaise, à Tripoli, dans les camps palestiniens, mais aussi dans des milieux plus flous liés au banditisme et au trafic d’armes et de stupéfiants. Son avantage lui vient qu’il base tout son projet sur une génération plus jeune, moins préoccupée par l’aspect religieux que par l’aspect guerrier et violent. Alors que le Front Al-Nosra (Al-Qaïda) recrute plutôt dans les milieux salafistes en voie de radicalisation, l’État Islamique recrute dans les milieux radicalisés en voie de « salafisation » (7).
Sans surprise, c’est près de Dinniyeh, à Asoun, qu’est démantelée en octobre 2014, une première cellule du groupe. Dirigée par Ahmad Selim Mikati et le Cheikh salafiste de Tripoli Khaled Hoblos, cette cellule était forte d’environ 200 combattants dont des déserteurs des Forces Armées Libanaises. Le plan était d’organiser un sanctuaire pour l’État Islamique dans le nord du pays (Akkar) et un accès à la mer via Tripoli pour réceptionner des armes en provenance de Turquie (8). Malgré l’arrestation de 160 djihadistes de plusieurs cellules établies dans le nord, l’état-major libanais estime à 800 le nombre de partisans de l’État Islamique entre Tripoli et le Akkar. Un des fiefs du groupe semble être le quartier d’Al-Mankoubin à l’est de Tripoli, en contre-bas du camp palestinien de Beddawi.
Les camps palestiniens du Liban sont eux aussi investis par le groupe. La tâche est facilitée par l’allégeance du groupe Liwa Shouhada al-Yarmouk, du camp palestinien du même nom près de Damas en Syrie. Le groupe infiltre des éléments en provenance de Syrie dans le camp palestinien de Bourj-el Barajneh. Le 12 novembre 2015, deux attentats suicides sont commis dans le quartier majoritairement chiite et font 43 morts. Le camp de Ain-el Helweh regroupe plusieurs dizaines de partisans du groupe autour du Cheikh Imad Yassine arrêté par les autorités libanaises en septembre 2016.
C’est dans la Bekaa que l’État Islamique prend de plus en plus d’importance actuellement. Un groupe du nom de Liwa Ahrar al-Sunna à Baalbek lui a prêté allégeance en 2014. Le groupe a commis depuis 2013 des attaques contre le Hezbollah et des assassinats de ses dirigeants militaires dont Hassan al-Laqqis. A Ersal, l’État Islamique développe son influence en intégrant des transfuges de groupes liés précédemment au Front Al-Nosra, tels Fajr al-islam et Jound al-Cham. Néanmoins, plusieurs émirs du groupe terroriste ont été éliminés comme Ahmad Taha, palestinien du camp de Bourj el Barajneh (2014), Nayef Chaalane et Abou Khattab (2016).
Désormais, l’État Islamique se construit dans l’est du Liban, à partir de cellules dormantes politico-mafieuses expertes dans la contrebande d’armes et de drogue (cellule de Majdel Anjar démantelée en juin 2016), et surtout de transfuges d’autres groupes djihadistes décimés par l’Armée Arabe Syrienne et le Hezbollah dans l’ouest de la Syrie. Ainsi, la Brigade Al-Farouk, la Liwa al-Haq, la Brigade Turkmène, et près de 800 anciens combattants de l’Armée Syrienne Libre (ASL) (9). Potentiellement, le réservoir combattant de l’État Islamique dans l’est du Liban est de 1500 à 2000 combattants et il est probable que la tendance s’accentue.
Le djihadisme militant au Liban est à la croisée des chemins. Une partie du milieu salafiste traditionnel est en voie de djihadisation. Les zones initiales de recrutement dans les quartiers sunnites de Tripoli et dans les camps de réfugiés palestiniens sont renforcées par le repli des forces djihadistes de l’ouest de la Syrie dans la plaine de la Bekaa. La défaite probable des terroristes à Alep face à l’offensive conjointe de la Russie, de la Syrie et du Hezbollah, laisse présager que le nouveau théâtre d’opération devienne le Pays du Cèdre.
Erwan Kerivel, 1er octobre 2016
Notes
1- Michel Seurat, le quartier de Bâb Tebbâné à Tripoli (Liban) : étude d’une asabiyya urbaine, Presses de l’Ifpo, 1985.
2- Matteo Tomasini, the Salafi Jihadist Threat in Lebanon, Al Nakhlah, Spring 2010. Bilal.Y.Saab, Magnus Ranstorp, Securing Lebanon from the Threat of Salafist Jihadism, Studies in Conflict & Terrorism, 2007.
3- Mona Alami, The impact of the Syria crisis on salafis and jihadis in Lebanon, MEI Policy Focus, avril 2014.
4- Patrick Hoover, The evolution of sunni jihadism in Lebanon since 2011, Terrorism Monitor, Vol 13-N°21, octobre 2015.
5- Civil Society Knowledge Centre-Lebanon Support, Between radicalization and mediation processes: a political mapping of palestinian refugee camps in Lebanon, octobre 2015.
6- Benedetta Berti, Lebanon’s growing fragility, INSS Insight n°708, juin 2015.
7- Hassan Rabih, the Beirut bombings and the Islamic State’s threat to Lebanon, CTCSentinel West Point, Vol 8, n°11, novembre-décembre 2015.
8- Esperance Ghanem, Tripoli battle foils IS expansion, Al-Monitor, 5 novembre 2014.
9- Saada Alaweh, Lebanese groups affiliated with ISIS, As Safir, 9 mars 2015.
Illustrations :
– Manifestation à Tripoli, la « ville oubliée » et « marginalisée » pour le retour à la paix
– Le camp palestinien de Ayn El Helweh, près de Saida, un bastion islamiste qui échappe toujours au contrôle de l’Etat libanais
– Le Hezbollah en première ligne contre la menace djihadiste au Liban
– Daech est déjà implanté au Liban