Lentement, certes, mais sûrement, les Forces armées de la RDC (FARDC) gagnent du terrain en progressant vers Runyoni dans leur traque des insurgés rebelles du M.23 et autres forces négatives semant la désolation dans le Nord-Kivu.
Les Forces armées de la République du Congo (FARDC) gagnent du terrain vers la place forte des rebelles du M23, la localité montagneuse de Runyioni (Nord-Kivu), à la frontière du Rwanda. Jeudi 14 juin, les militaires de l’armée régulière et des mutins de Bosco Ntaganda se sont affrontés violemment, dès 5h00 du matin, durant toute la journée. Employant les grands moyens, avec de l’artillerie lourde et même des hélicoptères de combat, les FARDC ont repoussé les mutins qui, visiblement, avaient l’intention d’attaquer l’importante base de Rumangabo. Entre-temps, la population civile continue de fuir les zones de combats pour tenter de rejoindre les camps où s’abritent les 200 000 déplacés identifiés par les Nations unies. Les autorités de Kinshasa ont démenti des allégations de la Société civile du Nord-Kivu faisant état de «nouvelles défections des FARDC vers le M23», rapporte RFI. Lors de son passage jeudi 7 juin à Bunagana (Nord-Kivu) à la tête d’une forte délégation, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a promis que «le gouvernement va mettre à la disposition des FARDC tous les moyens militaires nécessaires pour combattre le M23 et mettre militairement fin à la guerre au Nord-Kivu». Depuis début avril, des combats y opposent l’armée régulière aux mutins proches du général Bosco Ntaganda. La veille à Kinshasa, le président Joseph Kabila, commandant suprême des FARDC, a dit aux officiers généraux et supérieurs des FARDC que, pour neutraliser les groupuscules armés (M23, Maï-Maï, Fontaine, Tcheka, Yakutumba), «l’unique choix est de continuer à les pourchasser, à les affaiblir et à les écraser totalement, en vue de ramener totalement la paix à l’Est du pays». De l’avis du chef de l’Etat, «c’est un défi qui doit être relevé le plus vite par les FARDC, car les populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont également besoin de vivre en paix». Et pour y parvenir, «le militaire congolais n’a pas à se poser la question de savoir envers qui il doit sa loyauté, car cette loyauté ne doit être destinée qu’à la seule nation congolaise». Pour l’heure, les Casques bleus des Nations unies continuent de se déployer tout autour de la zone de combats en exécution de son opération Strong Flank (Flanc renforcé) mise en place pour «protéger les populations civiles». Selon le commandant onusien Thibaut de Lacoste, «la Monusco ne prend pas part à la lutte et aux combats que mènent les FARDC contre le M23. «Il a été bien précisé sur la Résolution 1991 que le gouvernement de la RDC est responsable au premier chef de la sécurité dans le pays», a expliqué de son côté le porte-parole civil Mamadou Bah.
Angelo Mobateli/Le Potentiel
(DN/Milor/GW/Yes)
Last edited: 16/06/2012 17:16:57