Ces derniers jours, les États-Unis ont soudainement ressorti un “marronnier” pour mettre en avant des problèmes liés à la Chine – le soi-disant problème des pirates informatiques chinois. Le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche a déclaré que les autorités américaines avaient découvert que des pirates informatiques basés en Chine exploitaient les vulnérabilités du service “cloud” de Microsoft pour s’introduire dans des comptes de messagerie aux États-Unis. Ils ont alors averti Microsoft, qui a ensuite procédé à un suivi et à une enquête.
L’affaire a été largement couverte par les médias américains et a fait grand bruit. Par la suite, des fonctionnaires américains anonymes ont déclaré qu’ils n’étaient pas en mesure de déterminer si l’affaire était réellement liée à la Chine. Cela révèle leur sentiment de culpabilité, car ils n’ont jamais été en mesure de présenter des preuves.
Par Global Times
Ils jettent toujours subrepticement de la boue sur la Chine, puis battent en retraite, essayant d’éviter d’éventuelles représailles de la part de la Chine. Ce processus et cette technique sont devenus si familiers aux États-Unis qu’ils peuvent les exécuter habilement même les yeux fermés.
Examinons la source initiale de l’information, à savoir le Conseil national de sécurité de la Maison Blanche. Aujourd’hui, aux États-Unis et dans les pays occidentaux, tout le monde peut imaginer ce qu’impliquent les institutions dont le nom contient “sécurité nationale“. Dans le passé, ces informations étaient souvent diffusées par l’Agence nationale de sécurité des États-Unis, qui est essentiellement le cyber-commandement américain, la plus grande organisation de pirates informatiques au monde. Cette fois-ci, c’est le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche qui publie les informations, mais cela ne change rien au fait que les États-Unis se livrent à des actes du genre “voleurs qui crient au voleur“.
Examinons le moment choisi par les États-Unis pour ce battage médiatique. Les courriels piratés impliqueraient la secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo. Le 13 juillet, le ministère chinois du commerce a révélé qu’il était en communication avec les États-Unis au sujet de la visite de Mme Raimondo en Chine, tout en appelant à la levée des sanctions unilatérales imposées par les États-Unis aux entreprises chinoises. En d’autres termes, Mme Raimondo est sur le point de se rendre en Chine. Est-ce une coïncidence que les États-Unis révèlent soudainement un incident de piratage informatique chinois à ce moment-là ? Au vu de l’approche cohérente des États-Unis, il est possible qu’ils s’en servent pour prendre l’ascendant sur l’opinion publique et comme monnaie d’échange pour les négociations relatives à la visite de Mme Raimondo en Chine.
Juste avant la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken en Chine en juin, les États-Unis ont évoqué une série d’”incidents de piratage informatique chinois“. Le processus est pratiquement le même que cette fois-ci. Mais la dernière fois, il a été dit que les pirates chinois avaient “ciblé des infrastructures américaines critiques et poursuivi le développement de capacités susceptibles de perturber les infrastructures de communication critiques entre les États-Unis et la région asiatique au cours de crises futures”. Cette fois-ci, il a été affirmé que des “pirates chinois” s’étaient introduits dans des adresses électroniques, et l’attaque aurait également été découverte en juin.
Si l’on observe les dernières années de battage médiatique des États-Unis autour des “pirates informatiques chinois“, on constate une tendance générale. Ces incidents surviennent généralement à des moments critiques des relations entre la Chine et les États-Unis, coïncidant avec une période de “manque de progrès” dans les questions liées à la Chine aux États-Unis. Ainsi, les “pirates informatiques chinois” ou les “espions chinois” sont fabriqués à point nommé pour combler le vide. Qu’il s’agisse de pirates ou d’espions, les États-Unis sont des experts dans ce domaine et savent qu’il est difficile de prouver ou d’infirmer ce genre d’accusation. Ils ne font que causer des ennuis aux autres, et c’est bien là le but recherché.
Les relations actuelles entre la Chine et les États-Unis se trouvent à un moment crucial, délicat et incertain. La communication de haut niveau entre les deux pays se rétablit relativement vite. Cependant, les vents défavorables et les contre-courants émergeant du côté américain ont largement interféré avec les progrès positifs apportés par la communication.
Le 13 juillet, Wang Yi, directeur du Bureau de la Commission des affaires étrangères du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a rencontré le secrétaire d’État américain Blinken en marge de la réunion des ministres des affaires étrangères de l’ANASE à Jakarta, en Indonésie.
Il s’agissait de la deuxième rencontre entre les deux hommes en un mois. L’envoyé spécial du président américain pour le climat, John Kerry, et la secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, doivent tous deux se rendre en Chine dans un avenir proche.
Cela a suscité l’espoir, au sein de la communauté internationale, d’un revirement dans les relations entre la Chine et les États-Unis. La Chine adopte toujours une attitude ouverte et bienveillante à l’égard de ces communications et de ces échanges, mais nous conseillons aux États-Unis de ne pas jouer au plus malin, sous peine non seulement de se voir infliger une gifle, mais aussi de gâcher l’occasion que les relations sino-américaines puissent retrouver une voie saine et stable.
Global Times
Traduit par le Saker Francophone.