Ciel, qu’arrive-t-il donc à l’Europe ? Alors que le « Vieux » Continent n’en a pas encore fini avec la crise économique et financière, le voici, à présent, confronté à une crise spermatique. Eh oui, la précieuse semence mâle européenne ne cesse de décroître.
Les plus à plaindre sont les descendants de nos ancêtres les Gaulois. Les coqs, si fiers de leur être et de leurs attributs, ont perdu beaucoup de leur superbe depuis la publication, en décembre, d’une étude de la revue Human Reproduction, révélant un déclin « significatif » de la concentration en spermatozoïdes et de la qualité du sperme en France. L’étude, menée sur 26 600 hommes entre 1989 et 2005, est décrite par ses auteurs comme étant la première à faire état d’« une diminution sévère et générale de la concentration du sperme et de sa morphologie à l’échelle d’un pays entier et sur une période importante ». Pendant les dix-sept ans qu’a duré l’étude, la concentration en spermatozoïdes s’est réduite de 1,9 % par an, pour atteindre au final une baisse de 32,2 % ! Pour un homme de 35 ans, la moyenne est passée de 73,6 millions de spermatozoïdes par millilitres à 49,9 millions/ml en moyenne. Un malheur ne venant jamais seul, les spermatozoïdes survivants sont souvent mal formés : 33,4 % d’entre eux. Aïe, ça fait mal !
Surtout que cette étude s’ajoute à d’autres qui avaient déjà alerté sur une autre calamité : le risque de plus en plus élevé, pour les petits-fils de Gaulois, d’avoir des verges minuscules. Aïe, aïe… La perte du triple A, ce n’est donc plus seulement une question de Standard and Poors : elle descend jusqu’aux bijoux de famille. À qui la faute ? Pas question d’accuser l’UMP ou le Parti socialiste. Il semble plutôt que tout cela est dû à des « éléments perturbateurs environnementaux ». Au banc des accusés, les perturbateurs endocriniens comme les parabènes, le bisphénol A ou les phtalates, présumés coupables jusqu’à preuve contraire. La Wifi des ordinateurs portables apparaît aussi, dans la catégorie des armes de destruction massive de spermatozoïdes et de déformation accélérée de la population survivante. On pointe également l’intensification de la sédentarité, l’obésité, le tabagisme, l’alcoolisme…
Pour l’instant la fertilité française n’est pas menacée. Mais, si la dégringolade se poursuit, le pire est à craindre. Ceci ne va pas plaire aux Le Pen père, fille et petite-fille, mais il faut le dire quand même, de crainte que l’on ne nous accuse, plus tard, de non-assistance à peuple français en danger : l’Afrique est plus que jamais l’avenir de la France. Puisque les spermatozoïdes africains ne donnent pas encore l’impression de décliner fortement, pourquoi ne pas en donner un peu aux coqs gaulois, afin de préserver leur ego malmené ? Ce ne serait pas la première fois que l’Afrique vole au secours de l’Europe, et de la France en particulier. Elle a déjà offert son sang pour libérer Paris, et ses ressources naturelles pour le confort matériel des civilisateurs. Et, bien que la mère Afrique ait été remboursée en monnaie de singe, le cœur de l’homme africain est si généreux, qu’il n’hésiterait pas à offrir sa semence pour que l’homme français ne sorte pas brutalement et indignement de l’Histoire !
Si l’Afrique est prête à aider la France à résoudre la crise spermatique à laquelle elle est confrontée, que peut-elle chez cet autre grand pays d’Europe, l’Allemagne, où deux millions de zoophiles sont à l’affût des bêtes, bergers allemands bien sûr, mais aussi chattes, chèvres, vaches…
Le journal Bild Zeitung a récemment publié la photo d’un couple inhabituel vu d’Afrique : un certain Michael Kiok, assis sur une voie de chemin de fer, et regardant dans les yeux, avec un mélange d’amour et de désir, sa partenaire, Cessy, une bergère allemande de 8 ans. Michael Kiok, bibliothécaire de profession, est le président de Zeta, une organisation menacée, qui plaide pour le libre épanouissement des humains désirant avoir des relations sexuelles avec des animaux. Son combat : faire accepter par tous sa relation sexuelle avec une chienne.
Le combat de ce zoophile décomplexé s’est intensifié ces derniers temps, lorsque le gouvernement allemand a présenté un projet de loi interdisant la zoophilie, assujettissant tout contrevenant au paiement d’une amende de 25 000 euros. En Allemagne, cette décision a donné lieu à un débat qui renseigne sur le niveau de la civilisation germanique. Figurez-vous que dans ce pays, en 1969, la zoophilie a été dépénalisée, « à condition qu’aucune souffrance ne soit imposée aux animaux ». C’était, paraît-il, pour respecter la liberté sexuelle des animaux.
En Afrique, nous avons nos braconniers qui tuent les bêtes pour les faire atterrir dans les assiettes. Outre-Rhin, ce sont des braconniers sexuels qui sévissent, transformant les animaux en objets de plaisir. Alors qu’à côté, en France, le bon sperme commence à manquer, en Allemagne, des individus se paient le luxe de dilapider ce qu’il leur reste de semence avec ânesses et toutous. Un conseil pour finir : si un Allemand veut acheter votre chèvre, attachez-vous les services d’un détective pour vous assurer que vous n’avez pas en face de vous le mari zoophile de Cessy…