Outre le Centre de commandement situé à Amman, le « bureau des opérations », comme l’appellent les rebelles syriens, qui leur apporte conseils militaires et sources d’approvisionnement en armes, il existe un réseau complexe de circulation de l’armement par des voies différentes.
Outre le Centre de commandement situé à Amman, le « bureau des opérations », comme l’appellent les rebelles syriens, qui leur apporte conseils militaires et sources d’approvisionnement en armes, il existe un réseau complexe de circulation de l’armement par des voies différentes.
Le Centre de commandement travaille avec la FSA (Armée syrienne libre) et le Conseil militaire supérieur. Le général Selim Idriss est le chef du haut commandement de la FSA alliée de la Coalition nationale, l’opposition politique soutenue par les États du Golfe et l’Occident.
Selon les rebelles, les Etats-Unis et les Européens, dont la France et la Grande Bretagne, fournissent des conseils militaires et des équipements non létaux au rebelles via le Centre de commandement. Les États du Golfe, particulièrement l’Arabie saoudite, fournissent la force de frappe.
Cette aide est transférée aux brigades de la FSA sur la ligne de font via le Conseil militaire de Dara, ville syrienne située à proximité de la frontière avec la Jordanie, dirigé par Ahmad Nemah, un ex-officier syrien qui vit à Amman. Le conseil de Dara est une branche de la FSA et fait partie du Conseil supérieur militaire de commandement.
Cependant, certaines armes venant du Centre de commandement sont envoyées directement aux brigades de la FSA sur la ligne de front, sans passer par Ahmad Nemah et la chaine de commandement du Conseil suprême.
Selon les unités de la FSA à Dara, les États du Golfe qui fournissent des armes via le centre de commandement, en envoient aussi directement aux brigades sans passer par le Centre de commandement et le Conseil supérieur.
En outre, des donateurs privés du Golfe envoient des fonds directement aux unités rebelles de la ligne de front, souvent des centaines de milliers de dollars, qui échappent complètement au contrôle du Centre de commandement, sont en-dehors de la chaîne du Conseil supérieur et sans lien avec les autorités officielles du Golfe.
Les unités rebelles islamistes qui ne font pas partie de la FSA, sont aussi des acteurs clé à Dara. Selon certains de l’opposition, ces factions sont aussi directement fournies en armement par les États du Golfe et des donateurs privés pour les fonds.
Selon les mêmes sources, certains des approvisionnements directs en munitions et en argent finissent dans les mains de Jabhat al Nusra, un groupe lié à al-Qaeda. Al Nusra, bien que limité en hommes à Dara, est bien équipé et coopère avec la FSA et autres factions islamistes rebelles en lançant des attaques contre les forces du régime.
Autre source clé d’approvisionnement en armes, celles saisies par les brigades rebelles dans les bases de l’armée syrienne qu’ils ont occupées, et partagées ensuite entre les factions. Les groupes rebelles se vendent parfois ces armes entre eux, ou négocient celles dont ils ne veulent pas, ou qu’ils ne sont pas capables d’utiliser, telles que des pièces d’artillerie, contre celles dont ils ont besoin plus immédiatement comme les munitions pour des armes de petites tailles.
(source psands@thenational.ae« >psands@thenational.ae )