Mis à part la présence des amis étrangers, la résistance du régime est toujours un trait marquant de la grande image. Des avancées militaires ont été réalisées par l’armée régulière lors de contre-attaques près de Idlib et Damas et les lignes d’approvisionnement des rebelles ont été durement touchées.
L’une des caractéristiques de la crise syrienne est que Bachar al-Assad s’est avéré beaucoup plus résistant que beaucoup ne l’imaginaient. Les journalistes et les commentateurs ont passé les deux dernières années à jongler avec un paysage parsemé de propagande, d’illusions et d’importantes doses de vœux pieux, pour saisir enfin que le président syrien possède un réel pouvoir de rester en place.
Le président Assad a toujours de fidèles et puissants alliés, comme Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah. Ce dernier a affirmé, mardi, que la Syrie possède de vrais amis dans l’axe de la Résistance – comme la Russie et l’Iran -, qui ne permettront pas qu’elle tombe.
La Syrie illustre un Moyen-Orient où tout ce qui peut aggraver les choses se passe invariablement: massacres, exode des réfugiés vers la Jordanie, tensions au Liban et en Irak, utilisation d’armes chimiques, risque de conflit avec Israël. La diplomatie est inexistante. Personne ne croit à une solution négociée. La Syrie est détruite.
Il serait faux de décrire une ambiance optimiste à Damas – c’est une ville tendue et effrayée, où résonne constamment le bruit de la guerre. Mais les cercles gouvernementaux syriens pensent que leurs arguments commencent à porter leurs fruits auprès de l’opinion publique locale.
Assad a insisté dès le début qu’il ne faisait pas face à un soulèvement populaire pour la démocratie et la liberté – le modèle des premiers jours du printemps arabe – mais à des « gangs terroristes armés », financés par l’Arabie Saoudite et le Qatar, supposément alliés aux États-Unis, à la Turquie et à Israël.
Comme toute propagande réussie, certaines parties de ces arguments étaient vraies, d’autres totalement fausses. L’inimitié arabe est bien réelle. Mais le caractère islamiste de l’insurrection a été exagérée. Les États-Unis ont fait un peu plus que de coordonner les livraisons d’armes avec les pays du Golfe.
Maintenant, Assad dit que l’ennemi est Al-Qaïda et que la Syrie et l’Occident devraient être dans la même tranchée. Il y a certainement des signaux que l’Armée syrienne libre (ASL) perd du terrain au profit du front jihadiste Jabhat al-Nusra.
Mis à part la présence des amis étrangers, la résistance du régime est toujours un trait marquant de la grande image. Des avancées militaires ont été réalisées par l’armée régulière lors de contre-attaques près de Idlib et Damas et les lignes d’approvisionnement des rebelles ont été durement touchés.
Source : The Guardian (Quotidien britannique)