Les nouvelles sur la santé du président Tebboune sont bonnes et rassurantes. C’est le staff médical présidentiel qui l’affirme. Un staff qui a fait de la transparence son credo et ceci depuis l’annonce de la mise en confinement volontaire du président en raison de son contact avec des hauts cadres de l’État contaminés par le covid-1
Par Philippe Tourel
« Soucieux de tenir informée l’opinion publique de l’évolution de l’état de santé du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, hospitalisé dans un hôpital spécialisé en Allemagne, le staff médical affirme que le Président de la République est en passe d’achever son traitement dans le cadre du protocole sanitaire, et son état de santé est en constante amélioration ». La bonne nouvelle a été annoncée par un communiqué de la Présidence qui a, depuis le début de l’annonce de l’entrée en confinement volontaire du président à travers un message sur son compte tweeter le 24 octobre dernier, n’a cessé d’informer le public de l’évolution de son état de santé. Il s’agit d’une nouvelle manière de communiquer, transparente et crédible, qui tranche avec l’opacité et le mutisme qui caractérisaient jusqu’ici la communication présidentielle depuis des décennies. C’était le cas aussi avec la publication des vrais chiffres du taux de participation au référendum du 1er Novembre. Malgré cette transparence, cela n’a pas empêché une certaine presse de caniveau d’essayer de pêcher en eau trouble et véhiculer des fakes news sur l’état de santé du président qui a été, dans l’exercice de son intense activité de chef de l’état, contaminé par le coronavirus. Comme c’est le cas par ailleurs de très nombreux chefs d’état dans le monde, dont le premier ministre russe, le premier ministre britannique, les présidents américains, brésiliens…Tous, sans exception, avaient repris le cours normal de leurs activités une fois le traitement terminé.
Le staff médical qui suit au jour le jour le président Tebboune vient d’affirmer qu’il est sur point de terminer le protocole de traitement auquel il réagissait bien. Comprendre : il est sur la bonne voie de récupération, de guérison et qu’il sera bientôt de retour au pays.
Pour rappel, le chef de l’État a été soupçonné d’être en contact avec le coronavirus dès le 24 octobre. Il l’avait annoncé lui-même dans un tweet adressé au peuple algérien où il écrit que « sur le conseil de l’équipe médicale de la présidence, il a décidé d’entrer volontairement en confinement préventif après que des cadres supérieurs de la présidence de la République et du gouvernement aient été infectés au coronavirus. » Il avait ajouté : « Je vous assure, mes sœurs et frères, que je vais bien et en bonne santé et que je poursuis mon travail à distance jusqu’à la fin de la période de confinement de cinq jours ».
Une fois le doute dissipé et la contamination avérée, un communiqué présidentiel annonce, dès le 27 octobre, son transfert à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja avant d’être évacué en Allemagne le lendemain dans un service à la pointe de la technologie médicale, notamment en ce qui concerne cette pandémie inédite, pour des « examens approfondis ».
Le 1er novembre, au cours du référendum sur la révision constitutionnelle, un conseiller à la présidence et des sources très proches du dossier, avaient rassuré l’opinion publique algérienne sur le « bon état de santé du président » qui lui permet désormais de reprendre le cours normal de ses activités.
Cette amélioration constante annonce en fait un retour rapide au pays, une fois le protocole suivi avec succès et amené à son terme.
Sans attendre son retour, le chef de l’état a, depuis l’Allemagne, adressé « ses vifs remerciements au Peuple algérien pour l’intérêt qu’il porte à l’évolution de son état de santé et pour son union autour de son président, et apprécie hautement les prières et les vœux sincères de prompt rétablissement de nos valeureux concitoyens ».Il a ajouté qu’il « tient à rassurer le Peuple algérien qui attend son retour au pays, que son état de santé s’améliore, priant Dieu le Tout Puissant de guérir les patients atteints de Covid-19, d’entourer les personnes décédées de Sa Sainte miséricorde et de prêter à leurs proches patience et réconfort ».
Dans le même message le président a également exprimé « sa reconnaissance aux souverains, chefs d’État et de gouvernement et instances et organisations internationales pour leur intérêt et leurs vœux sincères de prompt rétablissement, priant Dieu de leur accorder santé et bien-être ».
Ces bonne nouvelles viennent de couper l’herbe sous les pieds des pêcheurs en eau trouble qui avait misé sur des scénarii catastrophistes leur permettant d’imposer leurs plans de déstabilisation du pays. Or malgré l’absence du président, à quelques jours du referendum, ce rendez-vous historique a eu lieu. Même si le taux de participation n’était pas aussi élevé que souhaité, force est cependant de reconnaître qu’abstention ne vaut pas rejet. Car ceux qui avaient appelé à rejeter cette réforme pourtant revendiquée par le Hirak auraient dû se faire entendre à travers les urnes. S’ils ne l’ont pas fait, c’est parce qu’ils savaient pertinemment qu’ils étaient ultra minoritaires.
Le droit de vote est le premier droit démocratique. Ne pas s’en servir est en fin de compte un manque de culture démocratique et citoyenne qu’il convient dans l’avenir de combler.
Ce référendum sur le projet de révision de la Constitution n’est en tout état de cause qu’un « premier jalon sur la voie du changement radical revendiqué par le peuple », comme l’avait écrit la revue El Djeich peu avant cette consultation capitale.
Ce projet, désormais devenu une réalité constitutionnelle exprime, écrit l’éditorialiste d’El Djeich, les « nombreuses questions qui traitent des problèmes du citoyen, répond à ses préoccupations… et lui ouvre des horizons porteurs d’espoir, tels que les droits, les libertés et la transparence dans la gestion des affaires de l’État ainsi que la prévention contre la corruption et la lutte contre toutes les pratiques négatives qui prévalaient ».
Une constitution, comme l’avait affirmé le général de Gaulle en 1964, lors de sa présentation de la constitution de la Vème République, qui a assuré à la France une longue stabilité politique, « est un esprit, des institutions, une pratique. » Cela est valable pour toutes les constitutions, notamment en Algérie.
Dès le retour attendu du président Tebboune au pays et à la tête de l’état, il mettra toute son énergie à compléter cet édifice, à restructurer les institutions pour qu’elles soient en phase avec ces principes constitutionnels, notamment à travers l’adoption d’une nouvelle loi électorale qui propulsera une nouvelle génération d’élus à même de transformer la société, l’économie et jeter la base d’une nouvelle culture démocratique.
Philippe Tourel