Sahara occidental : « Il est temps d’organiser le référendum d’autodétermination »
Le Maroc a été admis, hier à Addis-Abeba, en tant que 55e membre de l’Union africaine. Le Maroc avait quitté en 1984 l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) — l’actuelle UA — pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en tant que membre à part entière. Dans une déclaration à l’APS, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé que «du moment que le Maroc na pas posé de conditions et n’a pas fait de réserves sur l’Acte constitutif de l’UA, nous le prenons au sérieux et nous acceptons qu’il soit admis à l’Union sur la base de l’Acte constitutif dans son ensemble». «La République sahraouie souhaite la bienvenue au Maroc qui va siéger aux côtés de la RASD, et tous les États africains, y compris ceux amis du Maroc, ont affirmé qu’ils travailleront pour que la République sahraouie et le Maroc règlent leur conflit», a souligné M. Ould Salek.
Il a fait état d’un «consensus» pour que le Maroc «soit admis à l’UA et siège aux côtés de la RASD», considérant cette adhésion comme «une victoire diplomatique très importante pour les Sahraouis».
Sahara occidental : « Il est temps d’organiser le référendum d’autodétermination »
Le Président de la République sahraouie, Brahim Ghali, a soutenu que le moment était venu pour organiser le référendum d’autodétermination au Sahara occidental, regrettant le fait que la MINURSO demeure la seule mission des Nations unies sans composante de surveillance des droits de l’homme, Selon l’agence de presse SPS. À l’issue d’un entretien avec le nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, à Addis-Abeba, le Président sahraoui a rappelé que la Mission onusienne pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) «doit être en mesure de mener à bien sa mission pour laquelle elle a été mise en place il y a 26 ans et dont elle porte le nom, afin de permettre au peuple sahraoui de s’exprimer librement sur son avenir». Vendredi dernier, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé que ce sommet mettra le Maroc face à ses responsabilités historique et juridique, car étant une force qui occupe illégalement un pays membre de l’Organisation panafricaine, rappelant qu’il était le seul pays d’Afrique qui ne respecte pas ses frontières reconnues à l’échelle internationale.(APS)