Israël fournit des renseignements et a ouvert un corridor pour Jabhat al-Nosra le long de la ligne de démarcation du Plateau du Golan occupé pour atteindre le Sud-Liban et les routes au sud vers Damas.
Il semble qu’Israël ne s’inquiète pas qu’un jour, Jahbat al-Nosra, inscrite par les Etats-Unis sur la liste des organisations terroristes, ne se retourne contre elle. Ce qui est étonnant quand on sait que le Hamas est né avec le soutien d’Israël, dans le but de contrer l’Organisation de Libération de la Palestine. Il est devenu, ensuite, l’ennemi juré des forces d’occupation israéliennes. On aurait pu penser que les stratèges israéliens auraient tiré quelque enseignement de cette erreur.
Cependant, il est évident qu’ils ne l’ont pas fait, et, aujourd’hui, leurs lobbies aux États-Unis, comme le Washington Institute, soutiennent cette politique suicidaire en appelant à un renforcement du soutien à cette filiale d’al-Qaïda.
Ce n’est pas payer cher le risque de renforcer un affilié d’al-Qaïdea compte tenu de la contribution d’Al-Nosra sur le champ de bataille contre le régime syrien, a déclaré Jeffrey White, un ancien responsable analyste de l’Agence de renseignement de la Défense américaine, aujourd’hui « stratège » (Sic !) du Washington Institute pour la Politique au Moyen-Orient (pro-israélien).
Si la politique syrienne de la Maison Blanche est assez stupide pour poursuivre sa guerre contre le président syrien Assad, il ne devrait, cependant, pas y avoir de soutien direct, secrètement ou ouvertement, pour un allié d’al-Qaïda.
Cela ne servirait à rien, de toute façon, car Jabhat al-Nosra a récemment perdu plusieurs centaines de ses combattants. Ils ont abandonné leurs positions à Idleb et Alep et sont partis à Raqqa dans l’est de la Syrie pour rejoindre l’État islamique. Ce qui a permis à l’armée syrienne de reprendre le contrôle de plusieurs villages à l’est de Damas et de resserrer l’encerclement des zones tenues par les rebelles à Alep. Coupées d’approvisionnement et sous bombardements constants, ces zones vont probablement tomber d’ici quelques semaines.