A peine investi dans ses fonctions de président de la République, Abdelmadjid Tebboune a eu à gérer, au jour le jour, une pandémie qui avait contaminé l’économie mondiale, la clouant au sol, avant de toucher l’Algérie elle-même. Bilan d’une stratégie gagnante contre un fléau inattendu, aujourd’hui sur le point d’être vaincu.
Par Philippe Tourel
Dès la localisation des premiers cas à Blida, où seize membres d’une même famille de cette ville, située à quelques encablures de la capitale, ont été contaminés par le coronavirus à la suite de contacts avec des ressortissants algériens résidants en France, le chef de l’État a pris conscience de la gravité de la situation, et mis, sans tarder, une stratégie de lutte globale contre ce fléau venu d’ailleurs. Contrairement à certains pays occidentaux qui avaient tardé à réagir, payant une lourde facture à cette nonchalance et impréparation, l’Algérie s’y est attaquée frontalement sans perdre du temps dans des arguties et des débats stériles sur le choix des moyens. Face au danger, il fallait prendre tous les moyens pour le circonscrire. Suivant heure par heure l’évolution de cette pandémie, le chef de l’état en personne, à la tête d’une cellule de crise, donnait les orientations à suivre, les mesures à prendre et les adaptations à y apporter selon l’évolution des courbes de la pandémie avec comme premier et unique souci de sauver les vies. Une stratégie qui a soulagé une population compréhensive et coopérative.
L’Algérie a commencé par fermer les écoles, lycées, universités et enceintes sportives. Une expérience pionnière dans ce domaine. Elle a, parallèlement, instauré un confinement efficace, intelligent, contraignant, mais qui a bénéficié de l’adhésion de la population.
Cette adhésion collective des citoyens, qui avaient pris conscience des périls existentiels qui les menaçaient, exprimaient, de la part d’un peuple décrit comme rebelle, un sens aigu de la responsabilité et reflétait une certaine symbiose fusionnelle avec le pouvoir.
Contrairement à certains pays qui ont été obligés de faire appel à leur armée pour faire respecter les règles du confinement, les Algériens, dans leur écrasante majorité, ont respecté à la lettre les mesures prises par le gouvernement concernant le confinement, d’autant plus que les agents de l’Etat ont été les premiers à se conformer aux règles du confinement, de la distanciation sociale et du port des masques.
Tout le monde s’est senti concerné personnellement et collectivement par cette guerre contre le virus. Cela explique l’implication de toutes les couches de la société sans distinction dans ce combat contre la propagation du virus.
Des mesures courageuses, mobilisation nationale et discipline citoyenne
L’Algérie s’en sort grandie face à l’irruption de la pandémie. C’est le constat qu’a fait l’Organisation Mondiale de la Santé, présente sur place. Elle s’est « félicité » des « mesures prises par le gouvernement algérien pour circonscrire l’épidémie à tous les niveaux».
Il faut reconnaître que les responsables algériens du secteur de la santé n’ont pas paniqué et ont pris toutes les mesures pragmatiques qui s’imposaient dès l’apparition des premiers cas de contamination à Blida.
Le président Abdelmadjid Tebboune a perçu très tôt la gravité et la dangerosité du Covid-19 en ordonnant dès le 23 mars un confinement partiel à Alger et total dans la région de Blida, au sud de la capitale, la plus touchée par la pandémie.
Le corps médical a été le maillon fort de cette gestion. Médecins et soignants se sont sacrifiés sans compter dans ce combat héroïque. Ils ont surtout fait montre d’un savoir-faire remarquable dans leur travail quotidien pour circonscrire ce mal planétaire. Ils étaient parmi les premiers à recommander l’usage de la chloroquine, associées à d’autres antibiotiques et médicaments antiviraux, sans tomber dans des discussions byzantines inutiles, n’ayant en vue que le but de soigner et de guérir.
Avec cette stratégie, l’Algérie s’en sort aujourd’hui grandie face à l’irruption de la pandémie. C’est d’ailleurs le constat qu’a fait l’OMS, à travers son représentant sur place à Alger, dès les premières semaines de la pandémie. Elle a félicité «le leadership du ministère de la santé et les mesures prises par le gouvernement algérien pour circonscrire l’épidémie à tous les niveaux».
Il faut reconnaître que les responsables algériens de ce secteur n’ont pas paniqué et ont pris toutes les mesures pragmatiques qui s’imposaient dès l’apparition des premiers cas de contamination à Blida.
Ils ont mis en pratique la stratégie présidentielle. Abdelmadjid Tebboune a en effet perçu très tôt la gravité et la dangerosité du Covid-19 en ordonnant dès le 23 mars un confinement partiel à Alger et total dans la région de Blida, au sud de la capitale, la plus touchée par la pandémie.
Il faut rappeler que c’est à Blida que le premier foyer de cette pandémie a été repéré. Seize membres d’une même famille de cette région ont été contaminés par le coronavirus à la suite de contacts avec des ressortissants algériens résidants en France.
On remarquera aussi que contrairement à ce qui s’était passé en France et dans de nombreux pays européens et aux États-Unis au début de la pandémie, où la gestion de la crise était pour le moins chaotique (manque de gel, de masques, de respirateurs, de lits d’hôpital, de tests…) et surdoses de débats contradictoires stériles, l’Algérie a pu faire face sans paniquer en comptant sur ses moyens et ses ressources humaines et en faisant appel à ses amis chinois, russes et cubains qui avaient répondu présents.
Certes, le bilan est lourd mais rien à voir avec les pays de la rive Nord de la Méditerranée.
Il aurait pu être plus grave encore si les mesures de riposte n’avaient pas été prises à temps sur l’étendue d’un territoire vaste comme un continent (fermeture de frontières, confinement, dépistage, distanciation physique, abondance de masques à prix symboliques etc.). C’est ce qui avait permis de constater que d’ores et déjà la pandémie est sur la pente descendante.
Aujourd’hui, et grâce à cette stratégie patiente, efficace, volontaire mise en place par le président en personne, le nombre des contaminés baisse et celui des guéris augmente.
Par Philippe Tourel