Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’octroyer un montant d’un milliard de dollars US à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, destiné au financement des projets de développement dans les pays africains. Ce geste intervient alors que l’Algérie, avec ses nombreux alliés et amis au sein de l’Union africaine, réussissait à expulser la délégation de l’État d’Apartheid israélien, adoubée par le Maroc, du dernier sommet de l’UA à Addis-Abeba.
Par Philippe Tourel avec l’APS
Dans une allocution lue par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, lors du 36e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), dont les travaux se poursuivent, dimanche, à Addis-Abeba, le président de la République algérienne a affirmé que cette démarche procède de « la conviction de l’Algérie que la sécurité et la stabilité en Afrique sont liées au développement ».
« J’ai décidé d’injecter un montant d’un milliard de dollars US au profit de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement pour le financement de projets de développement dans les pays africains notamment les projets d’intégration ou ceux à même de contribuer à accélérer le développement en Afrique« , a dit le Président Tebboune.
L’Agence entamera sans tarder les procédures d’exécution de cette initiative stratégique en coordination avec les pays africains souhaitant en bénéficier.
Depuis son accession à la magistrature suprême, l’une des mesures phare de son action de politique étrangère, aura été la création de cette agence pour marquer d’abord sa solidarité avec le continent africain et réaffirmer son orientation stratégique et géopolitique. Sa candidature aux pays des BRICS, qui a été adoubée par les cinq pays fondateurs de ce groupe, tous amis de l’Algérie, va renforcer cette stratégie.
Le Maroc, après avoir boudé l’organisation panafricaine, l’avait rejoint forcé et contraint, mais avec de perfides arrières pensés : y chasser la République sahraouie, membre de plein droit de cette organisation et permettre à l’entité sioniste, désormais reconnue comme État d’Apartheid par Amnesty International et Human Rights Watch, mais alliée du Makzen, de l’infiltrer et de la saboter. Jusqu’ici cette stratégie, soutenue par les anciennes pays coloniaux, s’était traduite par un fiasco. La république sahraouie est toujours membre de l’UA et Israël vient d’essuyer un échec retentissant qui a aussi éclaboussé le Makhzen.
Petit rappel. Le président de la Commission de l’UA, le tchadien Mahamat Moussa Faki, avait pris une décision unilatérale en juillet 2021 concernant l’octroi à l’entité sioniste du statut d’observateur au sein de l’UA, décision qui s’est heurtée à une forte opposition au sein de l’organisation continentale, notamment par des pays qui soutiennent le droit constant du peuple palestinien à la liberté et à l’indépendance.
De nombreuses parties africaines et arabes ont considéré la démarche de Mahamat Moussa Faki comme une « violation flagrante » de la Charte africaine des droits de l’Homme et des principes et valeurs de l’Union et de son statut, qui défend la lutte contre le racisme, la décolonisation et le droit des peuples à l’autodétermination.
Lors des travaux de la précédente session ordinaire du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, la décision de suspendre l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste a été adoptée à l’unanimité, avec la formation d’un comité de sept chefs d’État, dont l’Algérie, pour soumettre une recommandation au sommet de l’Union sur cette question.
La décision du président Tebboune de mobiliser un milliard de dollars pour le développement de l’Afrique a coupé l’herbe sous les pieds du Maroc et porté un coup fatal à son entrisme.
Le Congrès national africain (ANC), qui a été le fossoyeur historique du régime de l’Apartheid en Afrique du Sud, a salué immédiatement l’expulsion de la délégation sioniste du dernier sommet de l’Union africaine (UA) qui se déroule depuis samedi 18 février à Addis-Abeba, qualifiant cette décision d’« encourageante ».
Dans un communiqué rendu public, le parti historique en Afrique du Sud a apporté un « soutien clair à cette expulsion », rappelant que l’entité sioniste « incarne l’apartheid ».
Selon un tweet de la porte-parole du président de la Commission de l’UA, Ebba Kalondo, « l’UA n’a ni autorisé ni invité l’individu en question, qui a été dument expulsé, à assister à l’ouverture de notre sommet ».
Et de souligner, dans ce contexte, que le statut de l’entité sioniste au sein de l’UA « fait actuellement l’objet d’un examen par un comité des chefs d’État », ajoutant que cette expulsion « sera prise en compte » par ce dernier.
Une vidéo, diffusée par plusieurs sources samedi, montrait l’expulsion par les agents de sécurité d’une délégation de l’entité sioniste, qui s’était infiltrée aux travaux du sommet de l’UA organisés sous le thème « Accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».
A rappeler que le président de la Commission de l’UA, Mahamat Moussa Faki, avait pris une décision unilatérale en juillet 2021 concernant l’octroi à l’entité sioniste du statut d’observateur au sein de l’UA, décision qui s’est heurtée à une forte opposition au sein de l’organisation continentale, notamment par des pays qui soutiennent le droit constant du peuple palestinien à la liberté et à l’indépendance.
De nombreuses parties africaines et arabes ont considéré la démarche de Mahamat Moussa Faki comme une « violation flagrante » de la Charte africaine des droits de l’Homme et des principes et valeurs de l’Union et de son statut, qui défend la lutte contre le racisme, la décolonisation et le droit des peuples à l’autodétermination.
Lors des travaux de la précédente session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, la décision de suspendre l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste a été adoptée à l’unanimité, avec la formation d’un comité de sept chefs d’État, dont l’Algérie, pour soumettre une recommandation au sommet de l’Union sur cette question.
Philippe Tourel