L’Algérie s’oppose à la loi tunisienne dite « des 5 libertés » et plus de 50 % des Tunisiens la contestent.
Dernièrement (fin juin), le secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines et arabes a annoncé que la Tunisie a annulé les visas pour les Algériens, les Marocains et les Mauritaniens. Ces derniers auront la possibilité de rentrer sur le territoire tunisien en présentant leurs pièces d’identité uniquement et ce dans le cadre d’une loi dite « loi des 5 libertés », annoncée sans une concertation avec les autres pays maghrébins concertés.
Cette loi stipule, mis à part l’accès au territoire tunisien sans visa (ce que l’Union du Maghreb arabe garantit déjà), que les centaines de milliers de personnes accueillies en Tunisie pour cette année, auront le droit à la propriété, à la résidence et au travail. Une loi qui a suscité de vives oppositions au sein de la communauté tunisienne.
Dans ce même contexte, le gouvernement algérien s’est exprimé sur l’affaire pour annoncer le refus des mesures prises par le gouvernement tunisien. Une source auprès du ministère des Affaires Etrangères algérien a déclaré au journal « Al Kahbar » que l’Algérie n’est pas concernée par cette décision vu la situation sécuritaire dans les zones frontalières entre l’Algérie, la Tunisie, et la Libye. Une situation qui n’encourage pas, actuellement, l’exécution de la loi des cinq libertés. La même source a ajouté que le gouvernement algérien n’a pas été consulté sur l’affaire.
Par ailleurs, selon un sondage effectué par Al Ousbouii, 77.08% des tunisiens s’opposent au droit à la propriété des maghrébins en Tunisie et 66.66% sont contre leur embauche. Néanmoins 51.66% des participants à cette étude ont affiché leur approbation quant à l’accès au territoire tunisien sans visas.
Notons que le nombre des participants au sondage est de dix personnes par gouvernorat.
N. J. (tuniscope)
le 02/07/2012