Le Maroc et l’Arabie Saoudite pour un renforcement du partenariat entre les secteurs public et privé.
Le roi Abdallah d’Arabie Saoudite s’est entretenu mercredi de la Syrie avec le roi Mohammed VI du Maroc à Jeddah (ouest), tandis que les délégations des deux pays se sont penchées sur la coopération économique. Les perspectives de coopération entre les deux pays, la question palestinienne et la situation en Syrie ont été au centre de l’entretien des deux monarques. Parallèlement, une réunion ministérielle des deux pays a examiné des projets proposés par le Maroc aux investisseurs saoudiens dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, des infrastructures, de la santé et de l’habitat.
Le Maroc et l’Arabie Saoudite ont également convenu de renforcer le partenariat entre les secteurs public et privé dans les deux pays, selon le ministre marocain de l’Équipement et du Transport, Aziz Rebbah.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion élargie maroco-saoudienne, M. Rebbah a souligné que le secteur privé saoudien porte un intérêt particulier à l’investissement au Maroc et désire explorer toutes les opportunités offertes par le Royaume.
Selon le ministre, cette rencontre a été l’occasion d’examiner plusieurs projets portant sur l’agriculture, les ports, les autoroutes, la santé et l’enseignement supérieur, secteurs qui s’inscrivent dans le cadre de la stratégie gouvernementale 2012-2016 et qui ont un impact substantiel sur l’économie nationale.
Il s’agit essentiellement de l’irrigation d’environ 30 000 ha, de deux projets relatifs aux ports de Safi et de Nador, d’autres intéressant l’autoroute Oujda-Nador et Al Hoceima-Taza, ainsi que deux barrages à Errachidia et Al Hoceima et trois projets dans le domaine de la santé.
Les deux parties ont convenu également de créer une commission technique pour examiner les modalités de mise en œuvre de ces projets.
Dans le cadre de cette tournée royale qui mènera le souverain marocain dans trois autres pays du Golfe (Qatar, Émirats arabes unis, Koweït) et en Jordanie, le roi Mohammed VI est arrivé mercredi soir à Amman. Il doit avoir, jeudi, des entretiens avec le roi Abdallah II axés notamment sur les relations de coopération entre les deux pays, ainsi que sur les derniers développements au Proche Orient, concernant notamment la crise syrienne et le conflit israélo-palestinien.
En 2011, le Maroc a signé avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG) un partenariat stratégique qui prévoit le financement de projets de développement.
Cette tournée du roi Mohammed VI dans les pays de la région a notamment pour objectif de présenter les programmes quinquennaux bénéficiant de soutiens financiers de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis et du Koweït au Royaume du Maroc, sous forme de dons à hauteur d’un milliard de dollars par an. En mai 2011, les six pays du CCG, qui compte aussi Bahreïn et Oman, ont invité Rabat et Amman à rejoindre leur organisation. Le Maroc et la Jordanie sont les deux seuls royaumes arabes ne faisant pas partie de ce club resté fermé depuis sa création en 1981. Dans une première réaction, le gouvernement marocain avait dit accueillir avec « grand intérêt » l’offre du CCG, tout en réitérant « son attachement naturel et irréversible » à la construction de l’Union du Maghreb arabe (Uma), en panne depuis des années.