EREVAN, 30 SEPTEMBRE. La Syrie condamne toute agression contre les territoires arméniens, a déclaré l’Ambassadeur de Syrie en Arménie Mohammad Ahmad Haj Ibrahim au quotidien syrien Al-Watan. Quant au conflit du Haut-Karabakh, l’ambassadeur a déclaré que la Syrie avait toujours soutenu une solution pacifique.
Tigran Sirekanyan
« La Syrie a toujours soutenu un règlement pacifique du conflit conformément aux résolutions de l’ONU, et en conformité avec les principes définis par le Groupe de Minsk créé par l’OSCE ». Lors de sa rencontre avec le ministre arménien des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanyan au MAE arménien, ce dernier avait informé l’ambassadeur de la Syrie de l’évolution de la situation sur le terrain où les forces azerbaïdjanaises violaient le cessez-le-feu et violaient la ligne de front ce qui a contraint l’armée arménienne à riposter en légitime défense. Le ministre a également rappelé que les avions F-16 et l’artillerie turcs assistent l’armée azerbaïdjanaise ».
Selon l’ambassadeur syrien, le ministre arménien des AE appréhende les développements à venir. « En cas de violation de ses frontières par les forces armées azéries turques, l’Arménie – qui est membre de l’OTSC (Organisation du traité de sécurité collective)- pourrait faire appel aux autres États membres de l’organisation – notamment la Russie et la Biélorussie, etc.,- pour qu’ils remplissent leurs obligations de fournir une assistance militaire à l’Arménie, pays agressé.
Pour l’ambassadeur syrien Mohammad Ahmad Haj Ibrahim, la Turquie essaie de déstabiliser la région du Caucase, comme elle l’a déjà fait en Syrie, en Irak, en Libye et au Moyen-Orient.
Pour rappel, la Syrie accueille une importante communauté arménienne rescapée du génocide turc depuis déjà un siècle et qui est aujourd’hui intégrée dans le tissu social et national syrien. Les organisations terroristes syriennes, armées et financées par la Turquie, avaient attaqué et occupé la ville de Kassab en 2014, majoritairement habitée par des Syriens d’origine arménienne, avant d’y être délogées par l’Armée arabe syrienne et ses alliés, particulièrement le Hezbollah. Avant d’être repoussés vers la Turquie, d’où ils avaient leurs bases arrières, les groupes terroristes islamistes avaient pillé la ville et incendié sa principale église.
Par Tigran Sirekanyan et Afrique Asie
ARMENPRESS