L’assemblée générale annuelle d’Interpol réunie à Bali (Indonésie), en novembre, a décidé de suspendre la demande d’intégration déposée il y a un an par l’Autorité palestinienne. Les Israéliens ont crié victoire, estimant que leur puissante campagne de lobbying avait porté ses fruits. Cependant, outre que 62 représentants seulement sur 190 pays membres ont voté contre, le comité exécutif n’a pas rejeté la demande, mais a nommé un comité d’expert pour présenter des recommandations lors de la prochaine assemblée générale qui se tiendra en 2017 à Pékin. Pour Israël, cette intégration représente une menace, les polices des États membres partageant les informations réunies au siège d’Interpol, à Lyon (France). L’Autorité palestinienne a obtenu de nombreux succès dans ses démarches diplomatiques visant à être reconnue de facto sur le plan international, malgré les pressions d’Israël. Elle a obtenu le statut d’État observateur de l’Onu en 2012 et a intégré 54 organisations et accords internationaux, dont la Cour pénale internationale (CPI) et l’Unesco.