Dans le plus grand silence, le gouvernement saoudien est en train de démolir les sections les plus anciennes de la Grande Mosquée de La Mecque, l’une des plus importantes du monde musulman. Lieu de pèlerinage incontournable pour chaque musulman, elle date, dans ses parties détruites, des périodes ottomane et abbasside, derniers vestiges d’un ensemble vieux de plusieurs siècles. L’une des colonnes détruites est supposée être le point de départ du prophète Mohamed vers le paradis sur un cheval ailé, via Jérusalem. Le gouvernement saoudien explique qu’il s’agit d’agrandir les espaces réservés aux pèlerins, ce qui ne convainc pas de la part d’un régime islamique, extrémiste et conservateur, s’il en est. En revanche, les investissements dans la construction des futures infrastructures de La Mecque s’élèveraient, selon la Saudi British Bank, à plus de 30 milliards de dollars pour les quatre années à venir. Gratte-ciel (130) et autres skytowers, héliports (2), hôtels géants (Abraj Al Bait Towers, 60 étages, 2 000 chambres), palais des congrès, galeries marchandes… Tout est prévu pour faire de La Mecque une nouvelle capitale mondiale du blanchiment d’argent. Car c’est en réalité de ça qu’il s’agit, ici comme ailleurs, dès lors qu’il est question de projets immobiliers gigantesques.
La Mecque, supermarché de l’islam
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