Réagissant aux résultats des élections, Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l’OLP a affirmé qu’elle ne s’attend pas «à l’émergence ou à la résurgence d’une coalition de paix ou d’un camp de la paix».
Bien que sorti affaibli de la consultation populaire qu’il a lui-même décidé, le Premier ministre israélien sortant, Benyamin Netanyahu, convoite la tête de l’exécutif, se pose en rassembleur et définit la lutte contre le nucléaire iranien comme la principale priorité d’Israël dans la période à venir.
Les chiffres publiés mercredi par la commission centrale électorale montrent que les blocs de droite et de centre-gauche sont à égalité à l’issue du décompte de 99,5% des bulletins de vote des législatives de mardi. Le bloc de droite, mené par Likoud-Israël Beiteinou, la formation de Netanyahu, et le bloc de centre-gauche obtiennent chacun 60 sièges.
Le Premier ministre sortant avait fait part de son intention de constituer le «gouvernement le plus large possible» à l’issue des élections. «Les résultats des élections offrent une occasion de procéder à des changements auxquels aspirent les Israéliens. J’ai l’intention de mener ce changement et dans ce but j’ai l’intention de former le gouvernement le plus large possible», a déclaré M. Netanyahu.
Yaïr Lapid, le chef de file de Yesh Atid, le parti centriste grand vainqueur du scrutin avec 18 ou 19 députés, a lui aussi prôné, dans les mêmes termes, un gouvernement «le plus large possible». «J’appelle les dirigeants politiques à agir avec moi pour former ensemble le gouvernement le plus large possible qui unira les éléments modérés de gauche et de droite pour un réel changement», a plaidé M. Lapid lors d’un discours devant ses partisans à Tel Aviv.
M. Netanyahu a subi un grave revers avec de 31 à 33 députés contre 42 dans le Parlement sortant. En revanche, Yesh Atid, pour sa première élection, a obtenu 18 ou 19 députés, devenant le deuxième parti politique d’Israël. Le commentateur de la radio militaire israélienne a estimé que M. Netanyahu «au vu des résultats n’aura pas d’autre choix que de proposer à Yaïr Lapid un des trois grands ministères: la Défense, les Affaires étrangères ou les Finances».
Par ailleurs, M. Netanyahu a réaffirmé que le premier défi auquel sera confronté le prochain gouvernement est «d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire». Réagissant aux résultats des élections, Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l’OLP a affirmé qu’elle ne s’attend pas «à l’émergence ou à la résurgence d’une coalition de paix ou d’un camp de la paix». «Nous ne pensons pas que soudain la paix est à l’horizon, a-t-elle dit. Ce sera très difficile, d’autant plus que si Netanyahu s’allie aux soi-disant partis modérés, cela le rendra plus acceptable au reste du monde et améliorera son image en Occident», a expliqué Mme Achraoui.
Rappelant les projets de colonisation israéliens déjà engagés dans les territoires palestiniens, elle a jugé «peu probable qu’il puisse y avoir une coalition qui annule ces plans et ces actions sur le terrain».
23 janvier 2013
médiarama