L’offensive contre Alep lancée par les islamistes alliés à la Turquie de Hayat Tahir Al-Sham (un nouveau nom d’Al-Qaïda) et l’« Armée nationale » syrienne alliée aux États-Unis est la conséquence d’un plan stratégique entre les Israéliens et les Turcs, soutenu par les États-Unis, visant à couper la route d’approvisionnement de l’Iran vers le Liban pour le Hezbollah, et à menacer de déstabiliser/renverser le gouvernement Assad, forçant la Russie à détourner les ressources de l’Ukraine pour sauver sa position en Syrie. L’Ukraine a fourni aux militants anti-Assad des conseillers en matière de guerre des drones. Israël a apparemment étendu son système de radiomessagerie explosive à la Syrie, perturbant ainsi le commandement et le contrôle tactiques syriens à un moment critique des combats.
Par Scott Ritter
La Syrie s’était largement démobilisée et le Hezbollah était en grande partie rentré au Liban. Les milices irakiennes soutenues par l’Iran sont mal préparées pour contenir cet assaut.
Il est fort probable qu’Alep tombe aux mains des forces islamistes pro-turques. Il y aura très probablement un effort concerté, mené par la Russie et l’Iran, pour sauver la situation en Syrie. Cela prendra du temps.
Cette offensive pourrait menacer le cessez-le-feu au Liban.
Le plus grand perdant dans tout cela est la Turquie et Recep Erdogan.
Cette offensive n’aurait pas pu être menée sans une coopération et une coordination étroites avec Israël et les États-Unis.
Les critiques d’Erdogan à l’encontre d’Israël se sont révélées être de la rhétorique vide de sens. Erdogan a une fois de plus trahi la Russie. Et son soutien à la Palestine s’est révélé frauduleux à tous points de vue.
La Russie et l’Iran stabiliseront la Syrie. Cela prendra des mois.
Au cours de ce processus, la Syrie et ses alliés détruiront le bastion islamiste d’Idlib. La ligne d’approvisionnement Iran-Hezbollah sera rétablie/maintenue.
Israël sera vaincu.
Et les États-Unis se retireront de Syrie à la mi-2025.
Et la Turquie continuera à trahir tous ceux avec qui elle fait des affaires, parce qu’Erdogan ne défend que « sa » Turquie.
Scott Ritter