« Peut-être un peu tard pour une solution politique en Syrie », selon le Patriarche latin
Le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a estimé mercredi à Paris qu’il était « peut-être un peu tard pour une solution politique en Syrie » au terme d’une visite d’Etat de trois jours en France.
Le responsable de 70.000 chrétiens d’Israël, de l’Autorité palestinienne, de la Jordanie et de Chypre, s’exprimait lors d’une conférence de presse au siège la Conférence des évêques de France.
Mardi 3 juillet, Mgr Twal, 72 ans, Patriarche latin de Jérusalem depuis juin 2008, a été reçu par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui lui a remis les insignes de grand officier de la Légion d’honneur, par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, au Sénat et à l’Assemblée nationale.
Devant M. Fabius, Mgr Twal avait déclaré « assister ahuri à la violence sans limites qui se déploie en Syrie » où plus de 90.000 morts ont été dénombrés, ajoutant que « faire les réformes pacifiquement est une chose et ruiner un peuple et un pays est une autre chose ».
Interrogé mercredi lors de la conférence de presse sur la question syrienne, Mgr Twal a dit que « le gouvernement français est favorable à une solution politique, mais que c’est peut-être un peu tard ».
Le Patriarche latin a par ailleurs demandé « à la communauté internationale de se rendre compte qu’elle est en train de collaborer avec tout un ramassis de salafistes », une allusion à l’aide apportée par des pays, comme les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, à l’opposition syrienne.
3 juillet 2013 (AFP)