Le projet de loi vise à renforcer les sanctions économiques déjà très lourdes qui pèsent sur la Syrie. Des sanctions illégales, immorales et contreproductives. Elle intervient au moment où les forces d’occupation américaines sont harcelées par l’Axe de la Résistance.
Par Dave DeCamp
Mercredi 14 février 2024, la Chambre des représentants a adopté un projet de loi qui interdit aux États-Unis d’ouvrir des relations diplomatiques avec le gouvernement syrien de Bachar el-Assad, étendant les sanctions sévères contre la Syrie à d’autres pays qui seraient tentés de normaliser leurs relations avec Damas.
La loi contre la normalisation du régime d’Assad a été adoptée par 389 voix contre 32, démontrant ainsi un large soutien bipartisan à la guerre économique contre la Syrie. Seuls 28 démocrates et quatre républicains ont voté contre le projet de loi. La loi est maintenant soumise au Sénat.
Le projet de loi a été introduit en réaction aux pays arabes qui ont rétabli leurs relations avec le gouvernement Assad et à la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe. Les faucons américains sont opposés à l’intégration régionale de la Syrie et espèrent pouvoir l’empêcher au moyen des sanctions prévues par la loi César.
La loi Caesar a été mise en œuvre en 2020 et permet aux États-Unis de sanctionner toute personne ou entité qui fait des affaires avec le gouvernement syrien. Les sanctions sont spécifiquement conçues pour empêcher la Syrie de se reconstruire, et le secrétaire d’État Antony Blinken a précédemment déclaré que la politique américaine était de « s’opposer à la reconstruction de la Syrie » tant qu’Assad resterait au pouvoir.
Le texte du projet de loi déclare que la politique américaine est « de s’opposer activement à la reconnaissance ou à la normalisation des relations par d’autres gouvernements avec tout gouvernement syrien dirigé par Bachar Al-Assad, y compris en mettant pleinement en œuvre les sanctions primaires et secondaires obligatoires prévues par le Caesar Syria Civilian Protection Act.
En plus des sanctions économiques imposées à la Syrie, les États-Unis ont environ 900 soldats qui occupent la partie orientale du pays, où ils soutiennent les FDS dirigées par les Kurdes et contrôlent les champs pétrolifères.
Des rapports récents ont suggéré que les États-Unis envisageaient de se retirer de Syrie, car leurs forces sont attaquées depuis octobre en raison du soutien américain au massacre israélien à Gaza. Mais un commandant des FDS a déclaré la semaine dernière qu’il avait reçu l’assurance des États-Unis qu’un retrait n’était pas à l’ordre du jour.
Par Dave DeCamp
Antiwar.com
Traduit par Brahim Madaci