30 milliards de francs CFA (46 millions d’euros), c’est le coût de la nouvelle opération de dépollution de la baie de Hann, dans la banlieue de Dakar. Les travaux commenceront début 2013. Le nettoyage de la baie devrait augmenter les possibilités de valorisation de la pêche. En juin dernier, plus de 80 000 m3 d’ordures ménagères et déchets solides avaient été extraits. Plomb, soude caustique, mercure et phénol constituent la soupe empoisonnée qui nourrit les poissons de plus en plus rares et pollués. Les premiers travaux de dépollution qui avaient duré de janvier 2006 à mars 2009 avaient coûté plus de trois milliards de CFA, financés par les Pays-Bas. Les rives de la baie considérée, jadis, comme la deuxième plus grande baie du monde après celle de Rio, au Brésil, sont peuplées de villages et d’industries qui ne disposent pas de système d’assainissement. S’ajoutent, aujourd’hui, la pollution provoquée par la vidange des cargos et les rejets des raffineries. Il est prévu, à l’horizon 2014, la construction d’un collecteur des eaux et d’une station d’épuration. En attendant, mieux vaut ne pas manger de poisson, conseil que les Dakarois n’entendent pas, les quais de pêche de Hann ne désemplissent pas.