À la demande du Niger, l’Union européenne lancera, fin juillet, une mission Eusec d’appui aux forces de sécurité intérieure et à l’État de Droit, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune.
Une mission d’évaluation s’était rendue en janvier dernier pour mesurer les besoins. La mission Eusec sera chargée de la formation de l’armée, des garde-frontières et des gendarmes nigériens, dans le cadre de la lutte contre les terroristes d’al-Qaeda au Maghreb (AQMI) et de ses alliés politico-religieux du Nigeria, Boko Haram. Plus largement, il s’agit d’aider le Niger à lutter contre le terrorisme et le crime organisé – trafics d’armes, de drogue, d’êtres humains – et de contrôler la situation face aux rebelles touaregs et aux mercenaires revenus de Libye.
Ce n’est pas là le premier programme d’assistance de l’Union européenne au Sahel. Lancé le 22 janvier 2012 par la Commission européenne, avec un financement d’1,95 millions d’euros, le programme West Sahel est assuré par la Guardia Civil espagnole en Mauritanie. Il vise à la protection des frontières qui s’étalent sur 5000 km et prévoit un volet mauritanien (formation de la police – 15 gendarmes, cela peut paraître bien symbolique ! – et équipements logistiques) et un volet régional dans le but de favoriser les échanges et la coopération avec le Niger, le Mali et le Sénégal.
Le « Projet de lutte contre le terrorisme au Sahel » étendu à la criminalité organisée, CT Sahel, a, de son côté, démarré il y a quelques mois. Financé à hauteur de 6,7 millions d’euros par l’Instrument de stabilité à long terme, il concerne le Mali, la Mauritanie, le Niger. Il prévoit, entre autres, la création d’une plateforme de formation, le « Collège sahélien de sécurité – CSS » qui complètera « les interventions européennes dans le cadre de la mission Politique de sécurité et de défense de l’UE ».