Quelle sera la réaction de la Syrie après l’expulsion du Maroc de son ambassadeur? Le gouvernement marocain a-t-il bien étudié les possibles conséquences de sa décision de renvoyer l’ambassadeur syrien du Royaume ? Une décision lourde de conséquence qui intervient, faut-il le rappeler, peu avant que le gouvernement à dominante islamiste n’accueille la prochaine conférence des « Amis du peuple syrien ».
La Syrie qui, jusqu’ici, dispensait les sujets du Roi de visa d’entrée a, dès la fermeture de l’ambassade marocaine à Damas, exigé un visa pour tout citoyen marocain voulant se rendre en Syrie. Le gouvernement syrien a également interrompu toute coopération entre ses services de renseignements et ceux du Maroc dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Plus grave encore, Damas, en étroite collaboration avec Téhéran, envisage d’organiser une conférence réunissant les « Amis du peuple sahraoui », prélude à la reconnaissance du Rasd. Un pas que la Syrie a jusqu’ici évité de franchir, dans les pires moments où le parti Baas soutenait l’opposition marocaine contre le Roi Hassan II. Des contacts sont d’ores et déjà engagés pour préparer une telle conférence, qui se tiendrait en Iran, pays avec lequel le Maroc a également rompu ses relations diplomatiques pour plaire aux monarchies du Golfe et à la France.