En qualifiant d’infondés les appels au « djihad contre le gouvernement syrien » qui, au contraire, « contribuent au renforcement de la déstabilisation globale du Moyen-Orient et au massacre des Arabes », Imran Hosein prend le risque de se mettre sous le coup des menaces de mort d’Al-Qaradawi.
Cheikh Imran Hosein, qu’Algeriepatriotique a eu l’honneur de faire connaître à de nombreux Algériens, a pesé de tout le poids du prestige qu’il a auprès des musulmans pour dénoncer avec force et sans détour l’imposture que représente le conflit en Syrie et l’illégitimité du djihad dans ce pays. On mesure le courage d’Imran Hosein dont la position est partagée par ses adeptes, sachant que Youssef Al-Qaradawi, à coups de fatwas assassines lancées sur la chaîne Al Jazeera, signe des arrêts de mort contre tous ceux qui, selon lui, « collaborent avec le régime syrien, qu’ils soient civils, militaires ou imams… ». En qualifiant d’infondés les appels au « djihad contre le gouvernement syrien » qui, au contraire, « contribuent au renforcement de la déstabilisation globale du Moyen-Orient et au massacre des Arabes », Imran Hosein prend le risque de se mettre sous le coup des menaces de mort d’Al-Qaradawi. Les appels au meurtre de ce prêcheur de la haine ne sont pas des mots en l’air. Ils sont suivis d’effet, les Algériens en savent quelque chose, eux qui ont souffert tout le long d’une décennie du terrorisme qu’il a encouragé. Les cibles privilégiées d’Al-Qaradawi sont aujourd’hui les hommes de religion, à l’image de Cheikh Saïd Al-Bouti, l’un des plus grands prédicateurs de Syrie et du monde musulman (Dieu ait son âme), connu pour son ouverture d’esprit et ses positions hostiles à l’idéologie fanatique du wahhabisme. Le message courageux d’Imran Hosein intervient après cet abject assassinat. Il prouve que les théologiens ne sont pas tous des semeurs de mort comme Al-Qaradawi. Quand les uns, au péril de leur vie, appellent à la paix et à la cessation de l’effusion du sang, les autres, radicaux ou payés sous le manteau, distillent leur discours haineux et allument le feu dans les pays musulmans, au grand bénéfice du sionisme, inconsciemment ou à dessein. Al-Qaradawi profite de ce que les muftis qu’il souhaite voir morts ne prêchent pas la haine et n’appellent jamais à la violence. D’où sa longévité.
Source : Algérie Patriotique