Pour Ramtane Lamamra, le partenariat avec les États-Unis « se dirige vers une alliance bâtie sur les solides piliers de la confidence, la confiance, le respect mutuel, les valeurs et les intérêts partagés. »
Le renforcement des relations algéro-américaines, la lutte contre le terrorisme et les pourparlers de paix au Proche-Orient, ont été largement évoqués, jeudi à Alger, à l’occasion de la tenue de la 2e session du dialogue stratégique algéro-américain.
Dans leurs allocutions d’ouverture de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères, ‘ et le secrétaire d’État américain, John Kerry, ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays et l’élargir à d’autres domaines.
À ce propos, M. Lamamra a indiqué que l’Algérie était « prête » à élargir sa coopération avec les États-Unis « pour inclure des domaines jusque-là inexplorés tout en renforçant, en même temps, ceux qui existent déjà », soulignant que ceci représente « l’une des grandes priorités et missions du dialogue stratégique ».
Il a, en outre, relevé que le partenariat avec les États-Unis « se dirige vers une alliance bâtie sur les solides piliers de la confidence, la confiance, le respect mutuel, les valeurs et les intérêts partagés », ajoutant que le marché algérien « est ouvert et préparé à lever tous les obstacles restants pour devenir plus attractif pour l’investissement étranger ».
De son côté, M. Kerry s’est dit « très encouragé » par cette session qui « ouvrira de vastes perspectives de coopération entre les deux pays », soulignant que les travaux permettront de « développer de manière significative » la coopération algéro-américaine. Il a affirmé aussi la « détermination » de son pays à développer de manière « significative » ses relations avec l’Algérie qui sont en « évolution constante ».
« Nous pouvons développer beaucoup plus notre coopération par un renforcement d’une confiance mutuelle », a-t-il dit, ajoutant que les secteurs de coopération sont « multiples et divers » à l’image de la coopération politique, économique, commerciale, culturelle ainsi que dans le domaine de l’éducation et de la formation.
Terrorisme : une menace globale nécessitant une réponse commune
La lutte contre le terrorisme a été longuement abordée lors de la réunion et la conférence de presse conjointe qui ont suivi la cérémonie d’ouverture, où les deux parties étaient « unanimes » à qualifier le terrorisme de fléau « qui vise et menace toutes les nations ».
À ce propos, M. Lamamra, a affirmé que l’« Algérie qui a payé un lourd tribut au terrorisme, ne s’inclinera jamais devant ce fléau », soulignant que ce phénomène « représente une menace mondiale à facettes multiples qui exige une réponse globale et coordonnée ».
Il a relevé que le terrorisme « ne connaît pas de frontières, n’a aucune croyance, aucune religion et vise toutes les nations », soulignant que l’Algérie continuera à travailler avec « détermination » et » engagement » avec tous ses partenaires pour faire face à cette menace et éradiquer ce fléau.
M. Kerry a, quant à lui, affirmé le soutien des États-Unis à l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et salué les efforts consentis pour rétablir la stabilité de la région du Sahel.
Une solution politique, seule issue à la crise syrienne
Pour la crise syrienne, les deux parties ont affirmé la nécessité d’une solution politique pour mettre fin à la crise syrienne. M. Lamamra a indiqué que l’Algérie était « prête » à contribuer de manière « plus active » aux efforts internationaux visant à trouver les impulsions nécessaires pour mettre fin à l’effusion du sang et d’aider les Syriens à parvenir à une solution par eux-mêmes, saluant la « ténacité » et les « efforts » menés par l’envoyé international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.
Concernant la Palestine, M. Lamamra a indiqué que « l’Algérie croit fortement à la nécessité urgente de respecter le droit légitime du peuple palestinien à un État avec El-Qods comme capitale ».
De son côté, M. Kerry a salué les efforts de l’Algérie pour une solution politique à la crise en Syrie.
Pour la question palestinienne, il a affirmé que son pays poursuivait ses efforts pour réaliser la paix dans cette région, mais que cela dépendait « entièrement » de la volonté des dirigeants des deux parties en conflit.