L’ancien commandant d’Al-Qaïda et cofondateur du Front Nousra, Anas Hassan Khattab, nouveau chef des services de renseignements généraux syriens. Crédit photo : SANA
D’anciens commandants d’Al-Qaïda constituent l’essentiel des nouvelles autorités nommées par le « gouvernement de transition » syrien soutenu par l’Occident et la Turquie.
The Cradle/Traduit par Brahim Madaci
Le 26 décembre, les autorités syriennes de facto ont nommé l’ancien commandant d’Al-Qaïda et cofondateur du Front Nousra, Anas Hassan Khattab, à la tête de l’agence des renseignements généraux du pays.
Khattab, également connu sous le nom d’Abu Ahmed Hudood, a été placé sur la liste noire des « terroristes » par le Conseil de sécurité des Nations unies en septembre 2014 en raison de ses liens étroits avec Al-Qaïda.
Selon le CS de l’ONU, il a participé pendant plusieurs années « au financement, à la planification, à la facilitation, à la préparation ou à la perpétration d’actes ou d’activités par le Front Nousra, en liaison avec lui, sous son nom, pour son compte ou à son appui » et « à l’appui d’actes ou d’activités du Front Nousra ». Cette ramification d’Al-Qaïda a été rebaptisée Hayat Tahrir al-Sham (HTS) en 2017.
Khattab était l’émir administratif du Al-Front Nousra depuis le début de 2014 et faisait partie de son conseil de la Choura (Conseil consultatif) depuis le milieu de l’année 2013. Il a également été chargé de sélectionner les gardes du corps personnels du chef du HTS et dirigeant de facto de la Syrie, Abu Mohammad al-Joulani, qui a abandonné son nom de guerre au début du mois et se présente désormais sous son vrai nom, Ahmad al-Sharaa. Il était enfin chargé du dossier des prisons du HTS, de sinistre mémoire, à Idlib
Ces dernières années, Khattab a supervisé les opérations de sécurité générale à Idlib. Son implication dans la collecte de renseignements remonte à la période où le HTS a consolidé son contrôle sur le nord de la Syrie avec le soutien de la Turquie ; pendant cette période, il a géré la surveillance des réseaux clandestins le long des frontières des zones contrôlées par le HTS.
Le nouveau chef des renseignements syriens a été sanctionné par le département du Trésor américain en 2012 pour ses liens avec Al-Qaida (https://naharnet.com/stories/en/64184-u-s-blacklists-al-nusra-front-leaders-says-group-trying-to-hijack-syrians-struggle).
Khattab est la dernière autorité du HTS à se voir accorder un poste de premier plan au sein du « gouvernement de transition » après le succès du coup d’État soutenu par la Turquie et les États-Unis contre le gouvernement du président syrien déchu, M. Bachar el-Assad.
La semaine dernière, le commandement général des factions armées de l’opposition a nommé Assad Hassan al-Shibani, membre fondateur d’Al-Qaïda en Syrie, au poste de ministre des affaires étrangères intérimaire. Murhaf Abu Qasra, un haut dirigeant du HTS connu sous le nom d’emprunt d’Abu Hassan 600, a ensuite été nommé ministre de la défense.
Alors que le HTS continue de consolider son pouvoir avec le soutien total des pays occidentaux, des affrontements ont éclaté dans l’ouest de la Syrie entre les restes de l’Armée arabe syrienne (AAS) et les extrémistes dirigés par le HTS.
The Cradle
Traduit par Brahim Madaci
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