Mais quelle mouche a piqué l’ancien patron du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis (2014 – 2017) ? Le 18 mai dernier, il a fait publier sur le site de la très sérieuse Revue politique et parlementaire une tribune des plus étranges qui s’intitule : « Le coup d’État bancaire du Hezbollah au Liban ». Cette information capitale nous avait échappé ! Pourtant, depuis plusieurs mois, la rédaction de prochetmoyen-orient.ch suit de très près la crise économique et sociale qui sévit au Pays du Cèdre, ainsi que ses conséquences politiques en passe de raviver certains des clivages de la guerre civile (1975 – 1990).
Après avoir consulté nombre d’acteurs libanais – dont l’ancien ministre Georges Corm – et bien d’autres experts internationaux de premier plan, nous étions parvenus à une conclusion provisoire, partagée par les experts les plus sérieux : les Etats-Unis accentuent leurs pressions financières pour faire chuter l’actuel gouvernement d’Hassane Diab qui comprend des ministres du Hezbollah. Pour ce faire, Washington dispose d’un allié de choix : l’ultra-libéral Riad Salamé, le gouverneur de la Banque du Liban (depuis le 1er août 1993) et père de la « dollarisation » de l’économie libanaise. Ce dernier – qui gérait la fortune de l’ancien Premier ministre Rafiq Hariri à Merill Lynch – laisse délibérément s’effondrer la livre libanaise. Ces dernières années, un dollar correspondait à mille cinq cents livres libanaises. Aujourd’hui, le dollar s’échange à quelque… 4000 livres ! Bien que rappelé à l’ordre – et à plusieurs reprises – par le chef du gouvernement libanais, Riad Salamé continue néanmoins à exécuter les ordres de ses protecteurs américains, aggravant délibérément la crise économique qui sévit dans le pays.
Répétons-le, cette analyse est partagée – peu ou prou – par la plupart des observateurs qui suivent l’évolution économique et politique des Proche et Moyen-Orient. Mais voilà qu’un tout nouvel expert de l’économie libanaise allait nous en remontrer : tel le grand Zorro, Jean-Christophe Cambadélis – JCC – est arrivé ! En fait, personne n’avait rien compris, puisque tout est de la faute du… Hezbollah qui viendrait de commettre un « coup d’État bancaire… ». Diantre, voilà qui mérite attention !
LIBAN, PAYS SAHELIEN ?
Mais ça commence plutôt mal… En effet, le chapeau de la drôle de tribune de JCC s’ouvre sur un premier contresens plutôt fâcheux et qui annonce une suite du même tonneau : « par quel étrange paradoxe la France, qui a réagi avec promptitude lors de l’avancée des jihadistes sur Bamako, laisse le Hezbollah s’emparer des banques libanaises et donc prendre le pouvoir à Beyrouth ». Nous reviendrons plus tard sur la réalité du « pouvoir à Beyrouth », mais d’abord faut-il relever et souligner que la comparaison entre les jihadistes du Sahel et le Hezbollah défie l’entendement et brouille la compréhension d’un Orient déjà suffisamment compliqué sans qu’il faille en rajouter avec de foireuses comparaisons qui n’ont pas lieu d’être.
Quoiqu’on puisse penser du Hezbollah, l’organisation politique et militaire dispose d’un groupe parlementaire d’une vingtaine de députés. Ces derniers ont été élus – démocratiquement – au parlement libanais. Nombre de personnalités actives de la société civile libanaise, dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la presse, des arts et de la culture sont proches, voire membres déclarés de l’organisation chi’ite. Ses membres et sympathisants sont libanais – oui li-ba-nais -, disposant d’un passeport libanais ! Par conséquent, la comparaison avec les égorgeurs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ceux du MUJAO ou d’Ansar Eddine, qui transitent d’un pays du Sahel à l’autre, tuant et violant femmes et enfants, n’est pas seulement fausse – et archifausse -, mais relève d’une désinformation maligne et des plus mal intentionnées. En tout état de cause, ce contresens introductif ne relève d’aucune – aucune – information sérieuse et ajoute de la confusion.
Ensuite, JCC s’en prend vertement à ce pauvre François Fillon qui n’a vraiment plus besoin de cette dernière salve. Se félicitant que « la Communauté internationale », avec un grand « C », ait « classé » le Hezbollah dans la catégorie des « mouvements terroristes », JCC n’en n’est pas à une leçon près : « seul François Fillon, pendant les primaires de la droite en France, avait, lors d’une visite au Hezbollah, proposé d’inclure ce parti-milice dans la coalition anti-Daech. Ce propos fut unanimement condamné et l’ancien Premier ministre n’a pas réitéré la formule de son soutien « aux rebelles islamistes ». Non ! Les connaisseurs du Liban n’ont pas condamné ce propos. Non et non !
Quoi qu’on pense de François Fillon, que l’auteur de ces lignes a croisé au Liban à plusieurs reprises, l’ancien Premier ministre savait parfaitement – comme Jacques Chirac du reste – que le Hezbollah faisait (et fait toujours) tampon entre les jihadistes sunnites des camps d’Aïn el-Heloué (banlieue de Saïda) et nos Casques bleus de la FINUL déployée dans le sud du pays ; que le Hezbollah constitue une force de stabilisation de la Ligne bleue – la frontière sud avec Israël -, le sous-équipement chronique de l’armée libanaise l’empêchant d’assumer correctement cette mission ; que le Hezbollah protège la Bekaa-nord des infiltrations de groupes jihadistes engagés en Syrie contre les forces gouvernementales1 ; enfin, que le Hezbollah (et que cela plaise ou non) est l’une des composantes de la vie politique nationale du Pays du Cèdre.
En juin 2013, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah officialise l’engagement des forces spéciales de son organisation en territoire syrien, dans le nord de la Bekaa, dans les jurds de Qoussair, Yabroud et Qalamoun, afin de stopper les hordes de Jabhat al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) qui s’apprêtaient à prendre la ville de Tripoli. Si les jihadistes sunnites (financés et armés par les pays du Golfe, alliés des États-Unis et de la France) s’étaient emparés du grand port du nord du Liban, ils auraient pu effectuer des liaisons maritimes avec leurs homologues libyens, ajoutant ainsi une sérieuse menace aux différents transits stratégiques qui empruntent la Méditerranée orientale… Les unités du Hezbollah se sont aussi – heureusement – engagés sur le plateau du Golan où l’armée israélienne portait assistance aux mêmes factions jihadistes sunnites engagées contre l’armée gouvernementale syrienne.
Par conséquent, et à de multiples reprises, l’organisation libanaise a fait preuve d’une réelle détermination et efficacité pour défendre l’intégrité territoriale et politique du Liban, mais aussi pour lutter contre les mêmes factions qui venaient tuer nos enfants dans les rues de Paris, Londres et Berlin. Alors, respect !
OU EST LE POUVOIR ?
Autre contresens de JCC sur la nature du Hezbollah, un « parti-milice » ? Les milices libanaises se sont multipliées avec le déclenchement de la guerre civile en avril 1975, le plus souvent autour d’un « caïd », d’un « coq » de village ou d’un notable comme, par exemple, le pharmacien Pierre Gemayel. Ainsi, les Tanzim, les Phalanges, puis ultérieurement les Forces libanaises, notamment…
Issu de la Fondation des déshérités – fondée par le dirigeant chi’ite Moussa Sader dans les années 1970 – devenue le mouvement « Amal » (espoir), puis « Amal islamique », le Hezbollah se structure en organisation de résistance armée lors de l’invasion israélienne du Sud-Liban et de Beyrouth en 1982. L’organisation militaire et politique du Hezbollah ne répond à aucune des caractéristiques « miliciennes », ni par son organisation, son recrutement, ni par son idéologie. Pour plus de précisions, on se reportera au livre de référence des deux politologues Walid Charara et Frédéric Domont2.
Nouvelle double bourde : « le Hezbollah est aujourd’hui en position de force pour s’emparer du pouvoir. Il fut le principal soutien au sol d’Assad en Syrie ». Depuis longtemps, notamment depuis mai 2008, le Hezbollah aurait pu prendre le pouvoir par la force. En mai 2008, après avoir désarmé plusieurs centaines de combattants des « milices » Moustaqbal de Saad Hariri (oui, là il s’agissait bien de milices), le Hezbollah remet aussitôt les quartiers libérés de Beyrouth à l’armée libanaise. Hassan Nasrallah, le secrétaire général de l’organisation, a eu l’occasion de le répéter à de nombreuses reprises, le Liban est un pays pluriconfessionnel et aucune communauté qui compose sa population ne saurait (ne pourrait) diriger le pays à elle seule ! Pas question pour le Hezbollah d’instaurer au Liban une république islamique sur le modèle iranien.
Quant au « principal soutien au sol d’Assad », JCC oublie tout bonnement l’armée russe et les unités combattantes des Pasdarans iraniens. Un détail de l’histoire…
Sur le pouvoir libanais, JCC prétend que le Hezbollah a « imposé » le général Michel Aoun à la présidence de la République. Là, c’est vraiment faire injure au peuple libanais… Au Liban, le président est élu par la chambre des députés qui compte 128 membres. Certes, l’élection du général Aoun à Baabda (siège de la présidence) n’a pas été un long fleuve tranquille, mais suite à un processus d’alliances et d’accords, la personnalité du grand militaire a fini par s’imposer.
En novembre 2006, ce dernier avait signé un accord politique avec le Hezbollah (« le document d’entente »), énumérant un certain nombre de convergences programmatiques susceptibles de faire pièce aux Chrétiens des Phalanges et des Forces libanaises ayant fait alliance avec l’Arabie saoudite et la soldatesque israélienne… Par conséquent, le Hezbollah n’a pas « imposé » Michel Aoun à la tête de la République libanaise. Le peuple libanais s’est accordé sur cette personnalité susceptible d’incarner l’équilibre et la survie du modèle politique du Pays du Cèdre.
LE MYTHE DE LA CAVERNE REVOLUTIONNAIRE
Mais JCC continue de plus belle : « le Hezbollah fut pris au dépourvu par la belle révolution du drapeau au Liban ». Une « belle révolution »… Quelle révolution ? Une « révolution de couleur » encadrée par des ONGs anglo-saxonnes. Dans les derniers rassemblements du début de l’année 2019, l’auteur de ces lignes a pu observer des camions – sans plaque minéralogique – distribuant aux manifestants tracts, drapeaux, casquettes, sandwichs et accès wifi, conduits par des chauffeurs rouquins le visage criblé de taches de rousseurs et parlant un patois très semblable à ceux du Minnesota. Comme ses mal nommées cousines « arabes » de 2011, drôle de révolution en théâtre d’ombres de la caverne de Platon !
De la même veine, s’ensuit une série de contre-vérités – toutes plus sidérantes les unes que les autres – sur la faillite économique encouragée par Washington et son fidèle agent Riad Salamé. JCC – qui ose parler d’une « hezbollahisation des banques » – s’en prend aux mesures d’urgences, heureusement adoptées par le gouvernement d’Hassane Diab pour reconquérir une part de souveraineté nationale face à un système dollarisé, étouffé par la poigne des banques américaines et israéliennes.
En dernier ressort, le pompon : la « révolution libanaise » aurait été confisquée, « comme Chavez l’a fait au Venezuela… ». On le sait, Jean-Christophe Cambadélis a pris fait et cause pour l’agent américain Juan Guaido qui s’est auto-proclamé président du Venezuela. Il fallait quand même le faire… Oui, pour un ancien dirigeant socialiste, il fallait oser le faire… Il l’a fait ! On comprend mieux désormais pourquoi ce pauvre Olivier Faure, actuel Premier secrétaire du Parti socialiste français peut réunir tous les membres de son mouvement dans une cabine téléphonique. Pardon, les téléphones portables ont relayé ces mobiliers urbains au musée des curiosités.
Ancien président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, JCC n’a jamais vraiment brillé, ni par sa connaissance particulière du Liban, ni par ses séjours dans le pays et sa région. Alors pourquoi cet intérêt soudain et, surtout, pourquoi cette invraisemblable carabistouille téléphonée, inspirée, sinon dictée par des voix et des mains qui travaillent au renversement de l’actuel gouvernement libanais ? L’arrière-cour de ce piètre numéro de désinformation constitue un savant mixage de cuisine politicienne, de résidus trotskystes et de production cinématographique…
« LA BANDE A JUJU »
Jean-Christophe Cambadélis est l’un des membres fidèles de la « bande à Juju », alias Julien Dray – le grand copain de François Hollande et de sa compagne Julie Gayet, dont l’une des sociétés de production cinématographique est financée par… une banque libanaise. La boîte de production s’appelle Ezekiel (du nom de l’un des fils de Julie), tout un programme : la tradition nous dit qu’Ezekiel serait l’auteur d’un livre qui porte son nom. Il serait le troisième dans l’ordre canonique des grands prophètes (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel). À la différence du récit biblique, Ezekiel n’est pas considéré comme un prophète du temps de l’Exil, mais comme précédant Élie, David et Salomon. C’est tout dire !
Jusqu’à récemment, ce joli petit monde du cinéma profitait des largesses de l’une des grandes banques libanaises qui travaille (en violation flagrante de la loi libanaise) avec des banques israéliennes au Canada, aux États-Unis, en Afrique et en France. Les dernières tentatives du gouvernement d’Hassane Diab pour renationaliser son secteur bancaire mettent soudainement fin à la croisière et ses juteux copinages, d’où le soudain intérêt de JCC et de ses amis pour notre pauvre et cher Liban.
Une autre clef de ce théâtre de guignols nous ramène à la galaxie trotskysto-lambertiste3. En effet, Jean-Christophe Cambadélis – qui fut aussi le bras droit de Dominique Strauss-Kahn -, « Juju », les frères David et Daniel Assouline, Jean-Marie Le Guen et Lionel Jospin sont tous issus de cette drôle de famille inconditionnellement pro-israélienne. Soutien de Tel-Aviv, pourquoi ? Viscéralement allergiques à une URSS ayant fait le choix de soutenir les différents mouvements nationalistes arabes – dont l’OLP de Yasser Arafat – les Lambertistes ont ainsi pris fait et cause pour les autorités israéliennes, soutenant aussi leur politique d’occupation, d’annexion, de colonisation et de répression des populations des Territoires palestiniens.
Chacun se souvient du caillassage en règle, dont fut victime Lionel Jospin – alors Premier ministre – à l’université palestinienne de Bir-Zeit, le 26 février 2000. Contre l’avis de son ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine qui l’accompagnait, Lionel Jospin avait condamné les « attaques terroristes du Hezbollah ». Le Premier ministre avait déclaré, au cours d’une conférence de presse à Jérusalem, au deuxième jour de son voyage officiel en Israël : « la France condamne les attaques du Hezbollah et toutes les attaques terroristes qui peuvent être menées, (…) et notamment contre des soldats ou la population civile israélienne ». Ces propos avaient fait l’effet d’une bombe dans les Territoires palestiniens et l’on comprend bien pourquoi.
« MOSCO » AUSSI…
A l’époque, c’est un autre ancien trotskyste – Pierre Moscovici – qui fut chargé d’une délation interne : dresser la liste des membres de la délégation française accompagnant Lionel Jospin, jugés trop tièdes dans leur soutien aux déclarations pro-israéliennes du Premier ministre. C’est ce même ancien trotskyste qui s’est acharné à punir les petits épargnants grecs lors de la grande crise de la dette publique en 2008. Ancien commissaire européen, ce grand militant internationaliste s’exposait, de temps à autre, dans les photos des pages centrales de Paris-Match, avec sa jeune maîtresse, barbotant dans la piscine d’un hôtel de charme tarifant le week-end à plusieurs milliers d’euros. Vive l’internationalisme prolétarien !
Et enfin, il ne faudra jamais l’oublier : on doit aussi à Pierre Moscovici le redressement fiscal qui obligea le mensuel Afrique-Asie – authentiquement internationaliste – au dépôt de bilan. Quinze chômeurs de plus en France. Encore bravo !
Voilà pour le monde merveilleux des anciens trotskystes, de la « bande à Juju » et du redresseur de torts Jean-Christophe Cambadélis dont l’arrogance est – l’auteur de ces lignes en a fait l’expérience à plusieurs reprises – proportionnelle à l’ignorance ! En définitive, ces tristes sires sont les fossoyeurs du Parti socialiste français et d’une certaine « gauche gouvernementale ». De grâce, ne les laissons pas nous faire encore la leçon et ajouter des malheurs à notre cher Liban, qui a bien d’autres problèmes à affronter aujourd’hui.
Malgré la dureté récurrente du monde actuel et ses affirmations les plus grossièrement fausses, bonne lecture, portez-vous bien et à la semaine prochaine.
Richard Labévière est le rédacteur en chef de l’hebdomadaire en ligne Proche et Moyen-Orient.ch. Écrivain, essayiste, journaliste, spécialiste des relations internationales, des questions de sécurité et de lutte anti-terroriste, on lui doit une trentaine d’ouvrages de références en géopolitique. Dernier livre paru : Reconquérir par la mer. La France face à la nouvelle géopolitique des océans. Préface de Jean-Pierre Chevènement. Éditions Temporis, 314 pages, janvier 2020, 18,50 EUROS.
JEAN-CHRISTOPHE CAMBADELIS FAIT LA « COMM » D’UNE BANQUE LIBANAISE…
25 mai 2020
Notes
1 « Le Hezbollah défend l’intégrité du Liban » – prochetmoyen-orient.ch, 22 juin 2015.
2 Walid Chara et Frédéric Domont : Le Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste. Editions Fayard, 2004. On doit aussi à Frédéric Domont un livre entretien avec le général Michel Aoun (actuel président du Liban) : Général Aoun : une certaine vision du Liban. Editions Fayard, 2007.
3 Le courant dit « lambertiste » est un courant trotskyste lancé par Pierre Boussel, alias Pierre Lambert, représenté par la Quatrième Internationale lambertiste. La majorité des lambertistes sont exclus du Parti communiste internationaliste (PCI) en 1953 pour leur opposition à la stratégie d’entrisme dans les partis staliniens prônée par la direction de la IVe Internationale. Ils fondent alors l’Organisation communiste internationaliste (OCI) et Pierre Boussel devient l’un des principaux dirigeants du mouvement trotskyste international. En 1981, ils se réapproprient le sigle de Parti communiste internationaliste (PCI). La même année, ils participent à la création d’un nouveau syndicat étudiant indépendant du Parti communiste français : l’UNEF-ID. En 1985, les lambertistes fondent le Mouvement pour un parti des travailleurs (MPPT), qui devient en 1991 le Parti des travailleurs (PT) dont ils animent le courant principal, le Courant Communiste Internationaliste (CCI).