Le Liban a été secoué par une vague d’explosions simultanées de bipeurs utilisés par des membres du Hezbollah (une autre vague a suivi aujourd’hui).
Le procédé est certes ingénieux et a un impact à la fois meurtrier et psychologique incontestable. On sait qu’on peut faire confiance aux Sionistes pour faire preuve d’imagination et de sophistication quand il s’agit de tuer. Ils l’ont prouvé abondamment avant et après la fondation de leur entité coloniale.
Sur les réseaux sociaux comme dans la presse sioniste et acquise au sionisme, c’est l’enthousiasme devant les corps blessés et la liesse devant le décompte des morts.
Ces morts seraient tous des combattants du Hezbollah nous dit-on.
Or le Hezbollah n’est pas seulement une organisation combattante mais aussi un parti politique avec une importante branche civile avec des infirmiers, des ambulanciers, des travailleurs sociaux etc. Nombre des victimes n’étaient pas des miliciens mais des civils.
On compte semble-t-il au moins deux enfants parmi les tués.
La volonté sioniste est évidemment de précipiter une guerre ouverte avec le Hezbollah et d’autres composantes de la résistance libanaise. Cette volonté est le signe de l’impasse stratégique dans laquelle se trouve le gouvernement de Benjamin Netanyahou qui ne pourra livrer une guerre totale au Liban qu’avec l’implication directe des Etats Unis (qui ne sont pas très chauds).
Gilad Atzmon met en relation l’impasse stratégique dans laquelle se trouve le régime sioniste avec des caractéristiques culturelles et psychologiques du peuple prétendu élu.
Je n’irai pas jusque là même si ces caractéristiques ne sont pas faites pour arranger les choses.
Gilad Atzmon sur les explosions de bipeurs au Liban
Qu’avait en tête Netanyahou hier? Pensait-il qu’avec l’explosion de 5000 bipeurs au Moyen-Orient la paix allait prévaloir?
Gilad Atzmon
Les excellents analystes militaire israéliens sont tous d’accord pour dire que l’attaque d’hier était originale, peut-être dévastatrice pour la résistance, sans avoir cependant une quelconque portée stratégique.
L’attaque israélienne d’hier par bipeurs interposés était clairement un acte désespéré mais ce caractère désespéré est en lui-même révélateur – il s’agit de soif de sang à un niveau institutionnel. Quelqu’un en Israël a eu cette idée, la communauté du renseignement du pays l’a planifié, a rassemblé les moyens techniques et l’a exécutée. Le verdict est clair. L’enthousiasme pour la tuerie de masse est profondément inscrit dans la pensée, la culture et la mentalité israéliennes. Apparemment, l’amour de son prochain n’est pas une aspiration première d’Israël.
Inutile de creuser bien longtemps pour réaliser que nous avons affaire au peuple qui affirme être le descendant de ceux qui ont inventé le Dieu de Sodome et Gomorrhe. Par ses actions à Gaza ces onze derniers mois et au Liban hier, Israël révèle que désormais il se croit le remplaçant du Dieu de Destruction Massive de l’Ancien Testament.
C’est là, à mon sens, que commence le problème et la solution de ce problème n’est pas politique, diplomatique ni même culturelle. La solution est en fait métaphysique et spirituelle. Nous nous trouvons à nouveau à un moment christique, la question étant qui va être le visage de Jésus Christ cette fois-ci.
Gilad Atzmon
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18 septembre 2024
Traduit de l’anglais par Djazaïri