Motif de cette interdiction surprenante et agressive envers la Bolivie : une rumeur selon laquelle l’avion présidentiel transportait Edward Snowden, l’homme par qui le scandale des « grandes oreilles américaines » est arrivé.
Nous savions déjà que la France n’était plus la « Terre d’asile » dont était fière de porter l’étendard dans le monde. Les mesures discriminatoires et répressives prises tant par les gouvernements de droite que de gauche, ont mis fin, au cours des dernières décennies, à cette belle règle d’or, ouvrant la porte à toutes les incitations à la haine et à une expression désormais totalement désinhibée et impunie des sentiments racistes.
Aujourd’hui, la France n’est plus, non plus, un « Air d’asile »… Elle vient d’interdire, avec le Portugal, son espace aérien à l’avion présidentiel bolivien qui ramenait le président Evo Morales de Moscou où il participait à une réunion des pays producteurs de gaz naturel et où il avait rencontré le président Poutine. Motif de cette interdiction surprenante et agressive envers la Bolivie : une rumeur selon laquelle l’avion présidentiel transportait Edward Snowden, l’homme par qui le scandale des « grandes oreilles américaines » est arrivé. L’avion de Morales a été obligé d’atterrir en urgence en Autriche après un arrêt aux Canaries et l’annonce au pilote du refus de survol par Paris et Lisbonne, alors qu’il était supposé refaire le plein au Portugal. Selon David Choquehuanca, le ministre bolivien des Affaires étrangères, cet « énorme mensonge » a mis en danger la vie du président bolivien et de ses accompagnateurs. Il a exprimé publiquement l’indignation et la colère de son gouvernement et du président bolivien. Avant de s’envoler de Moscou, Evo Morales avait informé la presse internationale que son pays avait l’intention de débattre de l’attribution de l’asile politique à Snowden, la Bolivie figurant sur la liste des 21 États auquel l’Américain a demandé asile.